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François Hollande a annoncé, mercredi, un budget supplémentaire de 3,8 milliards d'euros au ministère de la Défense pour faire face aux besoins sécuritaires et à la lutte antiterroriste.

Paris renforce son budget militaire. François Hollande a annoncé, mercredi 29 avril, l'allocation de 3,8 milliards d'euros de crédits supplémentaires au ministère de la Défense sur les quatre prochaines années, à l'issue d'un conseil de Défense réuni à l'Élysée, mercredi 29 avril. Une hausse de budget destinée à financer le dispositif de la nouvelle donne sécuritaire après les attentats de janvier.

Cette augmentation bénéficiera aux dépenses en personnel et en équipement dont l'armée française a besoin pour s'adapter aux nouveaux défis posés par la menace terroriste. François Hollande a notamment évoqué la nécessité d'accorder plus de moyens à la cyberdéfense et au renseignement.

Le chef de l'État a en outre fait savoir que le budget voté pour 2015, de 31,4 milliards d'euros, était "sanctuarisé" grâce à des "crédits budgétaires sans aucun appel à des ressources extérieures". Par ailleurs, 7 000 militaires seront affectés en permanence à la sécurité intérieure pour faire face à la menace terroriste.

Grâce à ces décisions, plus de la moitié des réductions d'effectifs dans les armées, prévues par la loi de programmation militaire, sont annulées. Ainsi, 18 500 postes au total seront préservés sur les 34 000 suppressions d'emplois prévues par la loi de programmation militaire 2014-2019.

Bras de fer perdu pour Michel Sapin

Cet effort "considérable tient compte des économies que nous avons pu constater dans le ministère", a indiqué François Hollande dans une allusion à l'impact de la baisse des coûts du pétrole sur le fonctionnement des armées que certains chiffrent jusqu'à 3 milliards d'euros.

L'actualisation de la loi de programmation militaire est l'objet depuis plusieurs mois d'un bras de fer budgétaire entre Jean-Yves le Drian et Michel Sapin qui rechigne à augmenter les dépenses de l'État.

Avec Reuters