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La Turquie a ordonné lundi soir la fin du blocage de Twitter. Youtube et Google ne sont pas encore officiellement libres d'accès. Ces blocages avaient été décidés suite à la diffusion des photos d'un procureur tué la semaine dernière.
Les autorités turques ont mis fin dans la soirée du lundi 6 avril au blocage de Twitter, décidé en raison de la diffusion sur les réseaux sociaux des photos d'un procureur tué la semaine dernière par des activistes d’extrême gauche, à l'issue d'une prise d'otage sanglante au tribunal d'Istanbul.
La justice turque avait réclamé le blocage de ces médias sociaux en déclarant que certaines organisations de presse agissaient "comme si elles propageaient de la propagande terroriste" en diffusant ces clichés du procureur Kiraz, un revolver braqué sur la tempe, a déclaré le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin. "L'épouse et les enfants du procureur Kiraz ont été profondément affectés. Ces photos se sont retrouvées partout", avait également déploré un haut responsable turc.
Youtube et Google en suspens
À la requête d'Ankara, Twitter a fermé au bout de quelques heures les comptes concernés et retiré les photos de l'otage. L’entreprise américaine n'a pu être contactée dans l'immédiat pour commenter cette information.
Les discussions avec YouTube, elles, se poursuivent. Dans la soirée de lundi, un tribunal d'Istanbul a demandé à Google de retirer les contenus mis en cause, faute de quoi l'accès à ses services sera bloqué. De son côté, Facebook a annoncé s'être plié à la requête de la justice turque. Ainsi, le fonctionnement normal du réseau social a pu être rapidement rétabli, après décision de supprimer les images litigieuses, a précisé le quotidien turc "Hürriyet" lundi.
>> À lire sur France 24 : "Twitter, Facebook et YouTube bloqués en Turquie"
Contrôle accru sur les réseaux sociaux
Ce nouveau blocage, qui se produit deux mois avant la tenue d'élections législatives, suscite la controverse car depuis un an, le gouvernement turc a multiplié les mesures contestées pour tenter de museler les réseaux sociaux.
Les autorités turques avaient temporairement bloqué Twitter et YouTube lors de la campagne pour les élections locales en mars 2014. Cette fois le blocage était intervenu après la diffusion sur ces plates-formes d'enregistrements audio censés illustrer la corruption dans l'entourage du Premier ministre d'alors, Recep Tayyip Erdogan, aujourd'hui chef de l'État.
Avec Reuters