
Manuel Valls et Nicolas Sarkozy se sont livrés à un duel verbal à quelques jours des élections départementales. Le président de l'UMP a affirmé que la "France n’est plus gouvernée" tandis que le Premier ministre a critiqué une droite "sans vision".
Manuel Valls et Nicolas Sarkozy ne passeront pas leurs vacances ensemble, en témoignent leurs récentes déclarations lors de meetings dans l'Essonne pour soutenir les candidats de leurs camps respectifs avant les élections départementales des 22 et 28 mars.
En meeting à Palaiseau pour soutenir Georges Tron, l'ancien secrétaire d'État renvoyé aux assises pour viols et agressions sexuelles, le président de l'UMP a ironisé sur les envolées de Manuel Valls à l'encontre de l'opposition. "La France n'est plus gouvernée puisque M. Valls préfère l'excès des mots, l'excès des postures là où les Français attendent de l'action, du sang-froid et des résultats", a notamment lancé l'ancien président de la République.
"Il faut être, M. Sarkozy, à la hauteur des enjeux (...) Ce que je demande à tous les responsables politiques, c'est d'être à la hauteur de la situation", a asséné Manuel Valls quelques heures plus tard lors d’un meeting à Evry où il soutenait Jérome Guedj président du Conseil général de l'Essonne et candidat à sa réélection.
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"Ni nerfs, ni colonne vertébrale, ni convictions"
Pour Manuel Valls, le programme de la droite joue le jeu de l’extrême droite, au détriment des valeurs républicaines. "Aujourd'hui, la droite française est sans vision, a-t-il accusé. Quand on veut le bien de son pays, on ne se donne pas pour seul programme celui de défaire systématiquement ce qui a été fait" a-t-il affirmé, ajoutant que Nicolas Sarkozy n’avait "ni nerfs, ni colonne vertébrale, ni convictions" pour affirmer ses positions.
Fidèle à la stratégie du parti socialiste depuis le début de la campagne, le Premier ministre s’en est pris aux propositions "dangereuses et insensées" du Front national. "Il faut que les Français ouvrent leurs yeux, les candidats (du FN) sont à l'image de ce qu'est le FN, les candidats sont à l'image de ce qu'est la famille Le Pen".
itLe numéro un du gouvernement a également mis l’accent sur l’impérieuse unité de la gauche et des écologistes avant les scrutins du 22 et 29 mars. "Je ne supporte plus le cynisme de ceux qui, au fond, attendent le grand choc pour pouvoir croire que la démocratie va ainsi changer, se transformer. Il faut que les élites de ce pays, mais d'une manière générale les Français (...) se réveillent et se disent que le scrutin des 22 et 29 mars est important".
Avec AFP