Mercredi 11 mars, dans la soirée, deux policiers ont été visés par des tirs pendant une manifestation devant le commissariat de Ferguson, dans le Missouri, rapporte le "St Louis Post-Dispatch". Les protestataires étaient descendus dans la rue quelques heures après la démission du chef de la police de cette ville de la banlieue de Saint-Louis, Thomas Jackson, accusé de pratiques policères racistes par le ministère de la Justice.

>> À lire sur France 24 : "Les États-Unis face à leurs vieux démons racistes"

Le premier policier a été touché au visage, le second à l’épaule. Ils ont tous deux été hospitalisés et sont conscients, a précisé le chef de la police du comté de St Louis, Jon Belmar. Difficile pour le moment de savoir d’où sont partis les coups de feu. S'agit-il d’un tireur parmi les manifestants ou d'un tireur isolé ? Les deux hommes sont membres de la police de la ville voisine de Webster Groves pour l'un, et de Saint-Louis pour l'autre, et non de celle de Ferguson, cible de la manifestation.

Markus Roehrer, un témoin a déclaré sur la chaîne américaine CNN que l'ambiance du rassemblement était tendue, mais qu'il a d'abord pensé, en entendant les coups de feu, qu'il s'agissait de pétards.Le témoin a également déclaré que le bruit des tirs provenait de derrière un petit groupe de protestataires, dont il a estimé le nombre à 40 personnes lorsque les tirs ont éclaté. "Leur mettre ça sur le dos serait totalement injuste", a-t-il encore ajouté à CNN.

Les habitants de Ferguson réclamaient le départ du chef de la police, en poste depuis 2010, depuis l'incident intervenu en août lorsque Darren Wilson, un policier blanc, avait tué avec son arme de service Michael Brown, un adolescent noir de 18 ans désarmé, lors d'un contrôle de routine, au mois d'août 2014. La ville avait été alors le théâtre d'émeutes.

Avec Reuters