
Thierry Lepaon a finalement décidé de démissionner, mercredi, de son poste de secrétaire général de la CGT. Un départ réclamé depuis deux mois suite aux révélations sur son train de vie qui avaient sérieusement écornées sa crédibilité.
Il aura tenu moins de deux ans à la tête de la CGT. Thierry Lepaon a annoncé, mercredi 7 janvier, qu'il abandonnait son poste de secrétaire général du syndicat français. Il tentait depuis plusieurs mois de se maintenir malgré les appels à la démission suite aux révélations sur son train de vie.
"Il y aura un nouveau secrétaire général de la CGT la semaine prochaine", a affirmé mercredi Thierry Lepaon devant la commission exécutive, direction élargie de la centrale. C'est la première fois depuis 1909 que le syndicat se trouve face à la démission contrainte de son dirigeant.
Mais la situation devenait intenable. Même l'ancien numéro 1 et référence morale pour la CGT, Louis Viannet, avait appelé lundi 5 décembre à son départ.
Thierry Lepaon aura son mot à dire sur son successeur
Thierry Lepaon, un ancien chaudronnier normand, était arrivé à la tête de la centrale en mars 2013. Il s'est retrouvé sur la sellette à partir d'octobre 2014, après les révélations successives sur les travaux onéreux dans son appartement et son bureau, puis sur son salaire et son indemnité de départ de la CGT Basse Normandie.
Si sa décision a été accueillie avec soulagement, le mode de désignation de son successeur fait déjà polémique. Pour choisir le nouveau secrétaire général, la Commission exécutive de la CGT a décidé mercredi d'une procédure qui laisse une large place à M. Lepaon. "Le délire continue", a déclaré à l'AFP un des ténors au comité central national du syndicat. "C'est un chèque en blanc donné par une majorité de la commission exécutive pour permettre à celui qui nous a fait tant de mal de continuer à jouer à l'apprenti sorcier".
Le "parlement de la CGT" risque de refuser mardi prochain les propositions d'une nouvelle équipe cousue main par Thierry Lepaon.
Avec AFP