
Invité par FRANCE 24 et RFI à répondre aux questions de jeunes européens, l'eurodéputé Vert Daniel Cohn-Bendit réaffirme son souhait de voir le Parlement européen quitter définitivement Strasbourg pour Bruxelles.
A quelques semaines des élections européennes, Daniel Cohn-Bendit lance un nouveau pavé dans la mare. Tête de liste Europe-Ecologie en Ile-de-France, il réaffirme son idée d’installer le Parlement européen uniquement à Bruxelles. Actuellement, les sessions des eurodéputés ont lieu en alternance au Parlement de Bruxelles, en Belgique, et à celui de Strasbourg, en France. Des navettes qui engendrent des coûts financiers, administratifs et écologiques.
L’eurodéputé Vert répondait ainsi à une question posée par une étudiante en droit lors du débat spécial "Les Jeunes et l’Europe" organisé par FRANCE 24 et RFI: "Le Parlement a pour objectif de contrôler la Commission européenne", sous-entendant que l’éloignement géographique entre Strasbourg (siège de l'un des bâtiments du Parlement) et Bruxelles (où siège l’autre bâtiment du Parlement, mais aussi la Commission et de nombreuses institutions européennes et internationales) constituait un obstacle à leur collaboration.
Ce n’est pas la première fois que le député écolo se prononce sur le sujet. Il estime que les déplacements des eurodéputés entre les deux villes coûtent la bagatelle de 200 millions d’euros par an à l’Europe et génèrent un coût carbone important qui pourrait être évité.
Daniel Cohn-Bendit estime également que Strasbourg est une ville symbolique des relations franco-allemandes, alors que l’Europe a changé. "Aujourd’hui, l’Europe, c’est la France et l’Allemagne… et c’est aussi la Pologne ! […] Pourquoi ne pas mettre le Parlement plus à l’est alors, pour montrer que l’Europe a évolué ?"
Dans le cas où le Parlement européen quitterait définitivement l’Alsace, Daniel Cohn-Bendit souhaiterait en échange "faire de Strasbourg la capitale de la connaissance" et y installer "une université européenne" de troisième cycle.
Daniel Cohn-Bendit reste toutefois réaliste : "Il y a des propositions sur la table, discutons-en, mais […] pour l’instant ,de toute façon, ça ne va pas changer", tout du moins pas d’ici la fin du prochain mandat européen, en 2014. Mais, conclut-il, "je n’en fais pas une maladie. Moi, j’aime bien aller à Strasbourg".