
Après l'attaque meurtrière d'une synagogue à Jérusalem, le Premier ministre israélien a promis de réagir avec une "main de fer" à cette "vague terroriste". Les maisons des deux assaillants devrait être détruite.
"Une vague terroriste" s'abat sur Jérusalem. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a une nouvelle fois prôné la fermeté, mardi 18 novembre, après que deux Palestiniens ont tué cinq Israéliens dans une synagogue de Jérusalem, l'attaque la plus meurtrière depuis plusieurs années dans la Ville sainte. Outre, les deux assaillants, abattus par la police, l’attaque a finalement fait cinq morts, après qu’un policier druze a succombé à ses blessures dans la soirée.
Le Premier ministre a averti qu'il allait ordonner la démolition des maisons des assaillants, deux cousins de Jérusalem-Est qui ont attaqué la synagogue, armés de hachoirs et d'un pistolet, au moment de la prière du matin.
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Dans la nuit de mardi à mercredi, l'armée et la police israélienne ont d'ailleurs détruit à Jérusalem-Est la maison d'un autre Palestinien, auteur lui d'un attentat à la voiture bélier en octobre, qui avait fait deux morts.
"La maison de ce terroriste, qui avait fauché avec une voiture des civils israéliens, tuant un bébé et une jeune femme le 22 octobre dans une station de tramway à Jérusalem, a été détruite à Silwan", un quartier de Jérusalem-Est, a précisé un communiqué de l'armée.
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Dans la Ville sainte, la mort de quatre juifs dans un lieu de culte a jeté de l'huile sur le feu alors que la situation était déjà explosive, notamment autour du site très sensible de l'esplanade des Mosquées (le mont du Temple pour les juifs), où des extrémistes juifs ont récemment intensifié leur campagne pour y obtenir le droit de prier.
Engrenage de violences
Jérusalem est en effet entrée dans un engrenage de violence depuis que des extrémistes juifs ont brûlé vif, début juillet, un adolescent palestinien de Jérusalem-Est, assurant agir par vengeance après le meurtre de trois Israéliens.
L'escalade a franchi un nouveau palier il y a près d'un mois, lorsqu'un Palestinien a jeté sa voiture sur un arrêt du tramway. Depuis, deux autres attentats à la voiture bélier ont ensanglanté Jérusalem et la Cisjordanie occupée, puis une série d'attaques au couteau ont touché jusqu'à Tel-Aviv.
L'attaque de mardi, la première contre un lieu de culte juif à Jérusalem et la plus meurtrière depuis 2008, s'est produite dans une synagogue du quartier de Har Nof, à Jérusalem-Ouest, considéré comme un bastion du Shass, un parti ultra-orthodoxe. Les deux Palestiniens, pères de plusieurs enfants, ont été abattus par la police, et dix membres de leur famille ont été arrêtés.
Aucune de ces attaques n'a été revendiquée, mais certaines ont été menées par des membres du Jihad islamique ou du Hamas. De leur côté, les deux principaux mouvements islamistes palestiniens ont salué l'attaque de la synagogue et appelé à "poursuivre les opérations".
Avec AFP