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Tempête dans l'Himalaya : le bilan humain s'alourdit

Au moins 43 personnes sont mortes au cours de la tempête qui a frappé mardi l'Himalaya, selon un nouveau bilan. Plusieurs centaines de trekkeurs et de sherpas ont été secourus. Les autorités népalaises souhaitent mettre sur pied un système d'alerte.

Le bilan de la tempête de neige qui s'est abattue en début de semaine sur le circuit de trek de l'Annapurna s'élève désormais à 43 morts, soit la pire catastrophe pour le trekking au Népal.

Les autorités ont fait état, samedi 18 octobre, de la découverte de 11 nouveaux corps - ceux de neuf Népalais et deux Japonais - mais d'autres corps pourraient encore être ensevelis sous la couche épaisse de neige ou sous la glace après la tempête inhabituelle de mardi, survenue en pleine saison de trek, qui a déclenché de graves avalanches.

Parmi les 43 morts, figurent au moins 19 touristes étrangers, venant notamment du Canada, d'Israël, de Pologne, de Slovaquie, d'Inde et du Vietnam.

Par ailleurs, tous les trekkeurs - dont des dizaines d'étrangers - qui avaient été coincés par la tempête de neige dans l'Himalaya sont sains et saufs, a également annoncé samedi une source officielle.

D'après la police, ce sont 385 personnes au total, dont 180 étrangers, qui ont été ramenées saines et sauves depuis mercredi des zones touchées par la violente tempête de neige.

Aucun système national d’alerte

"Nous estimons que tous les autres trekkeurs dans la région sont sains et saufs", a déclaré Binay Acharya, de l'Association des agences de trek du Népal (Taan), qui organise les opérations de sauvetage. "Nous n'avons pas reçu de nouveaux appels pour des sauvetages", a-t-il ajouté.

Des milliers de personnes entreprennent le parcours de trek du tour de l'Annapurna chaque année au moins d'octobre où les conditions météo sont normalement le plus favorables. Quelque 168 randonneurs étrangers s'étaient enregistrés comme étant partis pour un trek dans les districts touchés de Manang et de Mustang.

Cette catastrophe a poussé le Premier ministre du Népal, Sushil Koirala, à annoncer son intention de mettre sur pied un système national d'alerte.

"Nous ne nous attendons pas à ce genre de tempête en octobre mais nous n'avons pas non plus de système d'alerte nous aidant à nous y préparer", avait regretté Keshav Pandey, le vice-président de l’Association des agences de trekking du Népal, interrogé par l'AFP.

L'avalanche a pris au piège les sherpas qui préparaient l'ascension d'une multitude d'expéditions de clients étrangers. Elle a porté un coup dur au tourisme népalais, qui repose largement sur la randonnée et l'escalade.

Avec AFP