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Presse internationale, mercredi 8 octobre 2014. Au menu de cette revue de presse, l’inaction de la Turquie face à l’EIIL, et les inquiétudes de l’Espagne face à Ebola.

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On commence cette revue de presse internationale à la frontière entre la Syrie et la Turquie.  Ankara refuse toujours de venir au secours de la ville kurde syrienne de Kobané, que l’organisation de l’Etat islamique s’apprête à faire tomber.
Recep Tayip Erdogan continue de souffler le chaud et le froid en empêchant les renforts kurdes de passer par la frontière pour venir en aide à leurs frères syriens, et en réclamant une intervention terrestre de la coalition. «Les frappes aériennes ne viendront pas à bout de l’EIIL», a martelé hier le président turc  – à voir du côté d’Hurryiet, qui évoque la «fausse sollicitude» d’Erdogan à l’égard des Kurdes de Syrie, et qui explique que seul le renversement d’Assad importe au président turc. La Turquie a fait preuve de plus d’empressement pour réprimer les manifestations kurdes sur son territoire. Les affrontements qui ont suivi les manifestations prokurdes d’hier ont fait au moins douze morts, nourrissant les soupçons kurdes d’un Etat turc plus préoccupé par la répression du PKK, que par la lutte contre l’EIIL.
Côté américain, le refus de la Turquie d’intervenir de façon directe, est jugé  sévèrement. The New York Times dénonce une «inaction turque» «consternante». «Erdogan dit qu’il n’interviendra pas en Syrie tant qu’une zone d’exclusion aérienne ne sera pas établie, mais cette zone existe de fait, grâce à l’intervention de la coalition: la requête d’Erdogan sonne creux».
«Le président Erdogan n’aime peut-être pas les Kurdes ni Assad, mais il doit regarder le tableau dans son ensemble et se joindre à la coalition contre l’EIIL», plaide The Independent. «La deuxième plus grande armée au sein de l’OTAN se contente de rester l’arme au pied, visiblement peu émue par le fait de partager une frontière avec le groupe islamiste le plus féroce qui ait jamais existé  - un groupe qui exécute la basse besogne des Turcs, en combattant le régime d’Assad, et en s’attaquant aux Kurdes». «Mais ce qui risque de se produire, c’est que l’inaction du gouvernement turc provoque un nouveau soulèvement kurde et que la Turquie se retrouve confrontée à des attaques terroristes sur son propre territoire».
A la Une également ce matin, l’inquiétude en Espagne, où est apparu le premier cas de contagion par le virus Ebola en Europe. D’après The Wall Street Journal, les autorités sanitaires espagnoles auraient du mal à calmer les inquiétudes à propos d’une possible propagation du virus sur le territoire national.
Le quotidien El Pais évoque une «série d’erreurs» mais «pas une erreur humaine», d’après le Syndicat national indépendant des fonctionnaires, qui évoque plutôt «une erreur de protocole mal enclenché et qui n'a pas fonctionné de façon adéquate». Des témoins ont notamment présenté des photos de soignants équipés de gants de latex fermés au poignet par un simple sparadrap.
D’après l’OMS, l’existence de nouveaux cas en Europe serait «inévitable». C’est ce qu’a déclaré la responsable de l’OMS pour l’Europe Zsuzsanna Jakab, selon The Guardian.
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