
L'UNESCO a attribué le Prix international de la liberté de la presse à Lasantha Wickrematunga, un journaliste sri-lankais renommé assassiné en janvier. Selon l'ONG amérciaine Freedom House la liberté de la presse est en recul.
AFP - Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déploré vendredi les meurtres, emprisonnements ou mesures d'intimidation dont sont victimes les journalistes à travers le monde et a appelé les Etats à y mettre fin.
"Le nombre des attaques contre les journalistes est encore à un niveau choquant", écrit-il dans un message diffusé à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui sera célébrée dimanche.
Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), 41 membres de la profession ont été tués en 2008 dans l'exercice de leur métier et 11 depuis le début de cette année, parmi lesquels Lasantha Wickrematunga, un journaliste sri-lankais renommé assassiné en janvier.
M. Ban appelle le gouvernement du Sri Lanka à "faire en sorte que les responsables de ce meurtre soient identifiés et traduits en justice."
Citant toujours le CPJ, M. Ban rappelle que "125 journalistes étaient en prison fin 2008, certains depuis des années, voire depuis plus de 10 ans". "Trois pays, la Chine, Cuba et l'Erythrée, sont responsables de la moitié de ces cas", déplore-t-il. Il appelle "tous les gouvernements des pays où des journalistes sont détenus à veiller à ce que leurs droits soient pleinement respectés, y compris celui de se défendre et de faire appel".
Le chef de l'ONU dénonce également comme "inacceptable" l'intimidation des journalistes.
Lasantha Wickrematunga a été désigné à titre posthume lauréat 2009 du Prix international de la liberté de la presse par l'Unesco, par un jury de 14 professionnels du monde entier.
Le prix sera formellement attribué par le directeur général de l'Unesco, Koïchiro Matsuura, lors d'une cérémonie dimanche à Doha (Qatar), a indiqué Hélène-Marie Gosselin, directrice du bureau de New York de l'Unesco.