A la Une de la presse française, ce matin, les menaces de l’organisation de l’Etat islamique à la France. Après les premiers raids aériens en Irak, le mouvement djihadiste menace Paris de représailles.

La France, titre Libération, est désormais «ciblée» par l’EIIL, qui appelle au meurtre des «méchants et sales Français». La question est de savoir si l’organisation a les moyens de mettre ses menaces à exécution. D’après le spécialiste de la propagande islamiste Abdelasiem El Difraoui, dans Libération, l’EIIL n’aurait pas les moyens d’organiser de vastes attentats, car le mouvement n’aurait pas eu le temps de «s’internationaliser». D’après lui, le but serait plutôt de «tenter de créer des divisions plus nettes dans la société française entre les musulmans et les non-musulmans». «Appeler à commettre des attentats en France (serait) une bonne façon de susciter des vocations et de trouver de nouvelles recrues». Ce que l’EIIL rechercherait, ce serait «la polarisation: semer la zizanie et effrayer le plus possible».

Le Figaro évoque des «craintes sérieuses». Les autorités françaises ont renforcé les dispositifs de sécurité. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve assure que le pays est «préparé» à affronter la menace. Mais plus qu’un attentat de grande ampleur, ce que les autorités redouteraient le plus, ce serait le risque d’un attentat «low-cost», comme ce fut le cas avec l’attaque d’un soldat à Londres en mai 2013 ou le raid de Mehdi Nemmouche au Musée juif de Bruxelles.

Et puis il y a aussi le risque, dans un certain nombre de pays, d’enlèvement. Le Parisien rappelle qu’un Français a été enlevé, dimanche, dans l’est de l’Algérie, par un groupe lié à l’EIIL, qui menace de l’exécuter si la France ne cesse pas ses frappes en Irak. La vidéo revendiquant son enlèvement, où l’otage apparaît lisant un texte adressé à François Hollande, aurait été réalisée par un groupe se faisant appeler les Soldats du Califat, une organisation auparavant affiliée à Aqmi, Al Qaida au maghreb islamique, qui aurait prêté allégeance à l’EIIL en juillet dernier.

La France, rappelle Libération, apporte son soutien aux bombardements sur les positions de l’organisation en Irak, mais pas en Syrie, où le Pentagone annonce avoir lancé plusieurs raids aériens cette nuit. Des bombardements auxquels participent, en revanche, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, la Jordanie et Bahreïn.

Il est aussi toujours beaucoup question, du retour de Nicolas Sarkozy, dont l’intervention, dimanche soir, n’aurait pas convaincu les Français. Le Parisien évoque une «nette majorité», 55 %, qui n’aurait pas été séduite par la prestation. A droite, certains partisans seraient restés sur leur faim à propos de la ligne politique que l’ancien président souhaite mettre en œuvre.

Sur le programme, c’est encore un peu flou… restent les affaires. D’après Libération, le document de synthèse sur l’affaire de trafic d’influence dans laquelle Nicolas Sarkozy est mis en examen, serait «accablant» pour l’ex-président.

Enfin c’est aujourd’hui que se tient le sommet mondial sur le climat, à New York. Les négociations butent toujours sur la question des responsabilités dans le réchauffement climatique. «A qui la faute?», s’interroge la Croix. Le rendez-vous ne  démarre pas sous les meilleurs auspices, puisque les principaux pollueurs de la planète ont refusé de participer, voire de faire une simple apparition.

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