Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, vendredi, à l'unanimité, une résolution visant à empêcher le recrutement et financement des jihadistes en Syrie et en Irak. Il s'agit de la mesure la plus concrète et la plus étendue prise à ce jour.
À l’unanimité, le conseil de sécurité de l’ONU a adopté, vendredi 15 août, une résolution pour empêcher le recrutement et le financement des jihadistes en Syrie et en Irak. Il s’agit de la mesure la plus concrète et la plus étendue prise à ce jour par le Conseil pour faire face au danger que représente l’avancée des jihadistes dans ces deux pays.
Embargo sur les armes, gels d’avoirs et interdictions de voyager… Mais pas seulement. Six extrémistes ont été ajoutés à une liste d’individus soumis à des sanctions internationales pour leurs liens avec Al-Qaïda. Parmi ces personnes se trouvent des responsables de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front al-Nosra. Ce texte permet en outre de recourir à des sanctions, voire à la force pour être appliqué, mais n’autorise pas d’opération militaire.
Le Conseil avait jusqu'à présent adopté des déclarations non contraignantes, se contentant de dénoncer les persécutions des minorités en Irak, notamment yazidies et chrétiennes, par l'EIIL, et de soutenir le gouvernement irakien dans sa lutte contre les jihadistes.
Douze mille combattants étrangers en Irak et en Syrie
À l'issue du vote, l'ambassadrice américaine Samantha Power a salué "la position ferme et unie" du Conseil et sa "volonté de prendre des mesures concrètes" face à ce "nouveau front de la menace terroriste". Et d’avancer le chiffre de 12 000 combattants étrangers ayant participé jusqu'ici aux combats en Irak et en Syrie.
Outre les mesures frappant les foyers du terrorisme, le Conseil a "demandé à tous les États membres de prendre des mesures nationales pour endiguer le flot de combattants terroristes étrangers", qui vont rejoindre l'EIIL ou Al-Nosra. L'ONU a menacé de sanctionner tous ceux qui participaient à ce recrutement.
Avec AFP