De nouveaux tirs de roquettes ont visé le sud d’Israël, mardi. L’armée israélienne a répliqué en lançant une vaste offensive aérienne. Au moins 12 Palestiniens ont été tués, 80 autres blessés.
Mardi, au moins douze Palestiniens ont été tués à Gaza dans une vaste offensive israélienne. Une nouvelle étape dans l'escalade de tension entre le Hamas islamiste et Israël, qui n’écarte plus l’éventualité d’une attaque terrestre contre le territoire palestinien.
Depuis le début de l’opération "Protective Edge" ("Bordure protectrice") lundi 7 juillet à minuit, l'aviation israélienne a effectué des dizaines de raids sur l'enclave palestinienne, contrôlée - sur le plan sécuritaire - par le Hamas. Ces attaques ont fait au moins 12 morts et 80 blessés, selon les derniers bilans.
Une frappe menée mardi après-midi à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a ainsi provoqué la mort de sept Palestiniens. Au moins 25 personnes ont par ailleurs été blessées. Selon le porte-parole des services d'urgence, Achraf al-Qoudra, des enfants figureraient parmi les victimes.
Dans la matinée, un autre Palestinien a également péri dans une frappe aérienne menée à l'ouest du camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de l’enclave palestinienne. Un peu plus tard, quatre personnes ont "été tuées dans un raid aérien sioniste qui a visé une voiture civile dans un quartier du centre" de la ville de Gaza, a expliqué le porte-parole des urgences.
L'un des corps a été identifié comme étant celui de Mohammed Shaaban, 32 ans, un responsable des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas. L'information n'a, pour l'heure, pas été officiellement confirmée.
Vers une intervention terrestre ?
L'opération "Protective Edge" a été déclenchée après le tir d’une quarantaine de roquettes lundi soir, contre le sud d'Israël, revendiqué par les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas.
"L'objectif est de frapper le Hamas et de réduire le nombre de roquettes tirées vers Israël", a expliqué un porte-parole militaire israélien. "Les attaques aériennes que nous avons menées ne constituent qu'une étape. L'opération n'a pas de limite de temps", a-t-il averti.
"L'armée prépare une série d'options, y compris une offensive terrestre ou une invasion" du territoire palestinien, a déclaré à l'AFP un responsable israélien sous le couvert de l'anonymat.
Le cabinet de sécurité, présidée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a d'ailleurs autorisé, mardi, le rappel de 40 000 réservistes, ce qui concrétise un peu plus l'éventualité d’une intervention terrestre.
Avec AFP