Pour poursuivre leur rêve de victoire finale, les Pays-Bas devront s'employer, samedi en quart de finale de la Coupe du monde, à écarter l'inattendu Costa Rica, porté par son fantastique gardien Keylor Navas.
Les Pays-Bas n’ont qu’une seule idée en tête : remporter enfin une Coupe du monde de football. Finalistes malheureux à trois reprises (1974,1978 et 2010), les Oranje n’ont jamais goûté l’ivresse d’une victoire. Et si 2014 était le bon cru ? Opposés au Costa Rica, l’invité surprise de ces quarts de finale du Mondial-2014, samedi 5 juillet, ils partent favoris avec leur intenable duo d’attaquants Arjen Robben et Robin van Persie.
Emmenés par ces deux stars planétaires, auteurs trois de buts chacun, les Pays-Bas veulent faire honneur à l’étiquette qui leur a été collée sur le dos, celle d’ épouvantail de ce Mondial, après leur victoire retentissante contre le tenant espagnol (5-1), lors de leur premier match de groupe. En huitièmes, leur cote, très élevée jusqu’ici, avait pris un coup alors qu’ils étaient passés très près de l’élimination. Menés 1 à 0 contre le Mexique, jusqu’à la 89e minute, ils ont finalement réussi à se qualifier dans les arrêts de jeu.
Une frayeur qu’ils veulent absolument éviter de s’infliger une nouvelle fois contre les Ticos. Même s’ils se méfient énormément de cette équipe que personne n’attendait à ce niveau.
"Nous sommes favoris, reconnaît Arjen Robben. Mais nous avons analysé les matches du Costa Rica et, sincèrement, nous avons tous été très impressionnés, cela ne s'annonce vraiment pas simple."
Keylor Navas, un obstacle sur la route des Oranje
Et pour cause, les hommes de Louis van Gaal retrouveront face à eux une sélection très solidaire au jeu étincelant, basé sur les passes courtes, et porté vers l'avant. L'équipe du Costa Rica est sortie première du "groupe de la mort", en laissant sur le carreau l'Angleterre et l'Italie. Ce petit pays d’Amérique centrale, qui se retrouve en quarts de finale pour la première fois de son histoire, compte surtout dans ses rangs une des révélations de ce Mondial, le gardien Keylor Navas.
Les gants du portier de Levante (Liga espagnole), qui n'a encore concédé que deux buts depuis le début de la compétition, seront sans doute très souvent sollicités par les Robben, van Persie et Sneijder. Selon les statistiques de la Fifa, ce gardien au calme olympien affiche un taux d’arrêt de 88 %. De quoi décourager l’armada des Oranje.
"Nous devons continuer de donner du bonheur. Les Pays-Bas sont une puissance mondiale. Mais on va les affronter avec la même envie et le même caractère. On va essayer de gagner", a déclaré Keylor Navas.
Mais ce n’est pas tout. Les Tico disposent de leur capitaine Bryan Ruiz, 28 ans, un joueur qui connaît sur le bout des doigts le football néerlandais. Actuellement, le leader technique du Costa Rica est prêté au PSV Eindhoven, un pilier de l’Eredivisie, le championnat néerlandais, qu’il avait déjà fréquenté auparavant pour avoir évolué aussi au sein du FC Twente.
"Je connais les joueurs hollandais à la perfection. J'ai joué contre nombre d'entre eux. Bien sûr, l'entraîneur m'a posé des questions. Nous savons quel jeu ils peuvent proposer. Ce sera un match très intense", explique Bryan Ruiz, buteur en huitièmes contre la Grèce.
Autre atout, le Costa Rica jouera sans pression. S’il perd, une certaine logique aura été respectée, et les joueurs rentreront au pays la tête haute. S’ils gagnent, nul ne pourra prédire où s’arrêtera ce trouble-fête qui se plaît à déjouer tous les pronostics. En cas d'exploit, ils s’offriront une demi-finale, contre l'Argentine ou la Belgique.
Avec AFP