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Un attentat sur un marché d'Urumqi, capitale du Xinjiang, a causé la mort jeudi d'au moins 31 personnes et en a blessé au moins 90 autres. La province, où vit la communauté musulmane ouïghour, a connu plusieurs attaques ces derniers mois.

Nouvelles violences dans le Xinjiang, province de l'ouest de la Chine où vit une importante communauté musulmane. Un attentat commis au matin du jeudi 22 mai sur un marché d'Urumqi, a fait 31 morts et environ 90 blessés, rapporte la Télévision centrale chinoise, chaîne d'État.

Deux véhicules tout terrain ont foncé dans la foule sur un marché en plein air, précise l'agence de presse officielle Chine nouvelle en s'appuyant sur les récits de témoins. Des bombes ont été jetées de ces véhicules, dont l'un des deux a explosé.

Selon un commerçant interrogé par Chine nouvelle, une dizaine de fortes détonations ont été entendues. Des photos diffusées sur les réseaux sociaux et censées avoir été prises sur les lieux des explosions montrent une colonne de fumée et des scènes de chaos sur le marché, des corps ensanglantés gisant sur le sol près d'étals de fruits, de légumes et d'oeufs. Le quartier a été bouclé par les forces de l'ordre.

"Grave incident terroriste violent"

Le ministère de la Sécurité publique a qualifié l'événement de "grave incident terroriste violent" et a annoncé que des mesures d'urgence avaient été prises, sans plus de détails.

Plusieurs attaques à l'arme blanche ou attentats à la bombe commis ces derniers mois ont été imputés par les autorités chinoises aux séparatistes ouïghours, communauté musulmane du Xinjiang.

Des représentants en exil des Ouïghours et des organisations de défense des droits de l'Homme dénoncent une répression menée par la Chine contre la culture et la langue de cette communauté, ce qui expliquerait sa radicalisation.

Avec AFP et Reuters

Tags: Ouïghours, Chine,