Dans la province de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, plus de 100 000 civils ont été contraints de fuir en raison des combats entre groupes djihadistes rivaux. Par ailleurs, le Front al-Nosra a coupé l'eau à Alep.
Plus de 100 000 civils ont dû fuir leurs villages dans la province syrienne de Deir Ezzor, en raison des violents combats entre groupes djihadistes rivaux, a rapporté, samedi 10 mai, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Vendredi soir, l'EIIL est parvenu à reprendre la totalité de l'ouest de la province", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Depuis fin avril, les combats entre l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), le groupe djihadiste le plus radical, et le Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, ont fait 230 morts parmi les combattants. Certains ont été exécutés par l'EIIL, selon l'ONG.
L'exode de dizaines de milliers de personnes a commencé après l'intensification de la guerre dans cette province de l'est syrien entre les deux groupes djihadistes, pourtant tous deux engagés contre le régime de Bachar al-Assad.
Al-Nosra coupe l’eau à Alep
L’OSDH a également indiqué qu’à Alep, la deuxième ville du pays, la population était encore une fois privée d'eau samedi. Le Front al-Nosra a en effet stoppé la principale station de pompage de la ville du nord de la Syrie. "Pour le septième jour consécutif, Al-Nosra coupe l'eau à Alep, dans une tentative de priver les quartiers ouest pro-régime de cette ressource", a affirmé l'OSDH.
Mais les coupures affectent également les quartiers tenus par les rebelles dans l'est de la ville, car la station de pompage dessert l'ensemble d'Alep, a précisé l'Observatoire. La coupure d'eau a forcé les habitants à former des files d'attente devant les puits de la ville.
"Ils ne peuvent pas couper l'eau pour une partie et pas l'autre, cela nécessite des experts", a indiqué Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH, qualifiant cet acte de "crime". Dans cette ex-capitale économique, les civils ont également dû fuir les combats et notamment les bombardements aériens du régime sur les quartiers rebelles, qui ont fait des centaines de morts.
Avec AFP