Les autorités chiliennes ont annoncé mardi que l'incendie dans la périphérie de Valparaiso était désormais contrôlé. Certaines zones à risques restent sous surveillance pour éviter une reprise des feux, qui ont détruit près de 1 000 hectares.
L'incendie, qui s'est déclaré la semaine dernière à Valparaiso, est désormais "maîtrisé" mais quelques foyers persistent, ont annoncé, mardi 22 avril, les autorités chiliennes. La Confédération nationale forestière (Conaf), chargée des opérations de lutte contre les feux de forêt aux côtés du Bureau national des situations d'urgence, a indiqué que certains points à l'intérieur du périmètre de l'incendie où le feu pourrait reprendre restaient sous surveillance.
"À l'intérieur du périmètre de l'incendie, il n'y a plus de foyers. Cela ne signifie pas qu'il ne puisse pas y avoir dans ce périmètre des reprises de feu, mais elles seront maîtrisées, car le périmètre est sous contrôle", a expliqué Ricardo Bravo, maire de la région de Valparaiso, aux médias locaux. Sept brigades, huit avions et 12 hélicoptères opèrent toujours sur les lieux du sinistre.
Cet incendie, l'un des pires qu'ait connu le port de Valparaiso, classé par l'Unesco au patrimoine de l'humanité, célèbre pour ses collines, ses ruelles escarpées et ses nombreuses maisons colorées, a fait 15 morts, détruit 2 900 logements et 965,2 hectares, en touchant 12 500 personnes, selon un bilan officiel. Il s'était déclenché le 12 avril dans une zone forestière, à la périphérie de la ville, et a touché principalement des quartiers pauvres.
Les premiers logements d’urgence
À ce jour, un millier de personnes sont toujours hébergées dans des centres d'urgence, plus de 1 500 familles sont toujours privées d'électricité et 11 000 tonnes de gravats ont été retirés de la zone sinistrée.
Sur le terrain, les travaux de déblaiement et de reconstruction se poursuivent, grâce aux volontaires qui ont fourni leur aide au cours de ce week-end pascal férié. Les premiers logements d'urgence doivent être mis à disposition des victimes à partir du 22 avril.
Ne pouvant faire face aux grandes quantités d'aide envoyées par la population, les autorités ont dû détruire plusieurs tonnes de denrées alimentaires périmées et des dizaines de tonnes de vêtements exposés aux intempéries.
La ville de Valparaiso est visitée chaque année par des milliers de touristes chiliens et étrangers. Elle a été le premier et le plus important port marchand sur les routes maritimes qui reliaient les océans Atlantique et Pacifique par le détroit de Magellan.
Avec AFP