Près de trois mois après sa rupture avec le président  François Hollande, Valérie Trierweiler fait son retour sur la scène médiatique via Twitter. Dans un message publié mercredi 9 avril sur son compte, l'ex-Première dame prend fait et cause pour Maude Versini, dont les enfants ont été enlevés par leur père au Mexique, alors que le chef de l'État est justement en visite dans ce pays. "Je soutiens @MaudeVersini qui n'a pas vu ses 3 enfants depuis 847 jours, retenus par leur père au Mexique. Aidons la. @francediplo doit agir", a-t-elle écrit en demandant directement au ministère des Affaires étrangères d'intervenir.

En réponse, la mère de famille française s'est dite très satisfaite de ce soutien. "J'espere que @fhollande fera tout son possible pour trouver la solution à ce cauchemar je n'en peux plus", a-t-elle réagi sur son compte Twitter.

"La France n'abandonne personne"

Le message de l'ancienne Première dame semble avoir fait mouche. Il a du moins fait réagir au sommet de l'État.  Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, d'abord, qui a appelé à "une solution humaine" tout en soulignant que l'affaire est entre "les mains de la justice mexicaine". 

"La situation est très difficile sur le plan humain. Chacun comprend les problèmes lourds que cela pose pour une mère d'être séparée de ses enfants", a déclaré devant la presse le ministre français, qui accompagne le président François Hollande dans sa visite d'État de deux jours au Mexique. "

Le président François Hollande a souligné pour sa part, devant la communauté française de Mexico, que "la France n'abandonne personne" :"Il peut y avoir des ressortissants français qui, à la suite de séparations, de drames conjugaux, peuvent être séparés. Sachez bien que la France sera toujours à vos côtés, qu'elle n'abandonne personne, aucun ressortissant", a-t-il dit.

Un ex-mari corrompu

Divorcée d'Arturo Montiel, ancien gouverneur de l'État de Mexico, Maude Versini n'a pas revu ses trois enfants, âgés de 8 à 10 ans, depuis Noël 2011. Depuis plus de deux ans, cette mère, qui vit à Paris, tente de les récupérer, alors qu'elle avait pourtant obtenu leur garde lors du divorce en 2007. Selon elle, son ex-mari utilise son influence dans son pays pour ne pas restituer ses enfants. En 2013, un juge mexicain a annulé un jugement obligeant Arturo Montiel à rendre les enfants à leur mère.

"Je me bats contre mon ex-mari Arturo Montiel, qui a été gouverneur de l'État de Mexico, immensément puissant et parrain politique du président actuel du Mexique (Enrique Pena Nieto, NDLR)", a ainsi expliqué Maude Versini, jeudi, sur l'antenne d'Europe 1. "Il a été classé comme le 7e homme le plus corrompu d'Amérique latine. Il n'hésite pas à user de toutes ses influences, à acheter des juges. Il n'a peur de rien et se sent au-dessus des lois".

Cette mobilisation médiatique intervient alors que la France tente de renouer les liens avec le Mexique, détériorés depuis l'affaire Florence Cassez. Cette Française avait été libérée en janvier 2013 après avoir été détenue pendant sept ans dans ce pays, accusée d'enlèvement. En 2011, sa situation avait mené à une grave crise diplomatique entre les deux pays.

Comme le note le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, le voyage de François Hollande est aujourd'hui très important pour tourner cette page : "Après les difficultés rencontrées entre la France et le Mexique, la visite d’État des 10 et 11 avril marquera une relance du partenariat stratégique entre les deux pays, s’inscrivant dans la durée".

Avec dépêche AFP