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La circulation alternée : moins de bouchons, plus de contraventions

La circulation alternée, imposée lundi aux automobilistes de Paris et sa petite couronne, a été globalement bien acceptée. Quelque 4 000 contraventions ont tout de même été dressées. Cette mesure antipollution n'est pas reconduite mardi.

La qualité de l'air, plombée par des taux de particules trop élevés dans de nombreuses régions ces derniers jours, était globalement meilleure lundi 17 mars, mais des points noirs subsistaient en Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Bourgogne.

En Île-de-France, où la circulation alternée a été partiellement imposée, la concentration moyenne en particules devait être comprise lundi entre 40 et 55 microgrammes par m3, le seuil d'information étant fixé à 50 microgrammes et celui d'alerte à 80.

Pour mardi, Airparif, en charge de la surveillance de la qualité de l'air, a indiqué prévoir "une nette amélioration" de la situation dans la région francilienne, sans dépassement des seuils d'information ou d'alerte.

Le gouvernement a d'ailleurs annoncé qu'il ne maintenait pas mardi la mesure de circulation alternée, mise en place lundi pour la première fois depuis 1997. Les transports en commun étaient gratuits depuis vendredi.

Près de 4 000 procès-verbaux

Au cours de cette journée historique, à midi, 3 859 procès-verbaux ont été dressés pour non-respect de la circulation alternée et 1 884 infractions pour d'autres motifs ont été relevées, a annoncé la préfecture de police de Paris. Parmi ces motifs figurent le non-respect de la réglementation par les poids lourds en transit.

"Le comportement de 27 contrevenants a nécessité l'immobilisation administrative de leur véhicule", est-il précisé. La PP se félicite néanmoins que "les appels au civisme et au respect de la réglementation ont été largement respectés et suivis d'effet, 90 % des véhicules en circulation dans la capitale se révélant être des véhicules autorisés à circuler".

Un trafic décongestionné

La mesure "a entraîné 60% de congestion en moins sur les axes franciliens, ce qui est vraiment énorme", a déclaré Françoise Hardy, chargée de la circulation et la sécurité routière, lors d'un point presse.

"Nous sommes dans les moyennes les plus basses jamais atteintes", a-t-elle assuré, précisant que vers 9 heures, seuls 40 km de bouchons avaient été relevés contre 120 km en temps normal.

La mesure a favorisé, par ailleurs, la fréquentation des sites en ligne de covoiturage et de location de voitures, qui ont enregistré lundi des pics d'activité.

E-loue, qui se présente comme la première centrale de réservation entre particuliers, constatait dès dimanche 30 fois plus de demandes pour des locations de voitures en Île-de-France. Et l'important était pour ces véhicules d'avoir une plaque d'immatriculation impaire, seule autorisée à circuler lundi 17 mars, jour impair.

La mesure représente toutefois un coût pour la région. Jean-Paul Huchon, président PS d'Île-de-France, a déclaré lundi que la gratuité des transports franciliens instaurée depuis vendredi coûtait à sa région 4 millions d'euros par jour et qu'il allait demander un effort à l'État. "C'est le Stif, donc la région, qui paye" cette gratuité qui restera en place "jusqu'à la fin du pic de pollution", a indiqué le responsable sur LCI.

Avec AFP