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En raison du pic de pollution qui frappe la région parisienne, le gouvernement a décidé de mettre en place la circulation alternée à Paris et dans la petite couronne dès lundi 17 mars, 5h30 (heure française). Une mesure qui pourrait être prolongée.

Il s'agit d’endiguer une probable "remontée de la pollution". Le gouvernement a décidé la mise en place de la circulation alternée à Paris et dans les départements de la petite couronne dès lundi 17 mars, à partir de 5h30, heure de Paris. Près de 700 policiers seront mobilisés à Paris pour vérifier les véhicules.

"Aujourd'hui [samedi], on constate et on prévoit pour demain une amélioration de la situation", soulignent les services du Premier ministre. "Cependant les prévisions font apparaître une remontée de la pollution à compter de dimanche soir et pour les journées de lundi et mardi", tempèrent-ils.

Paris, la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne sont pour l’heure concernés par la mesure. Le dispositif sera "confirmé lundi matin pour la journée de mardi en fonction de l'évolution de la situation", explique Matignon.

Lundi, les plaques "paires" seront prohibées

Le principe de la circulation alternée prévoit d'autoriser les véhicules disposant de numéros de plaques paires ou impaires à circuler en alternance, par phases de 24 heures. Lundi, les voitures et deux-roues dont le numéro d'immatriculation est pair seront interdits de circulation. Mardi, si le gouvernement décide de prolonger cette mesure, ceux équipés de plaques "impaires" devront à leur tour rester au garage.

En cas d'infraction, les conducteurs s'exposeront à une amende de 22 euros. Ce dispositif ne concerne toutefois pas les véhicules électriques ou hybrides, les taxis et les voitures auto-écoles.

"Le Premier ministre est conscient des difficultés que cette mesure risque d'entraîner pour la vie quotidienne des Franciliens", assure le communiqué. "Mais cette mesure supplémentaire est nécessaire".

Jean-Marc Ayrault "fait confiance à l'esprit de responsabilité et de civisme de chacune et de chacun", conclut le document.

"Une décision lourde"

Samedi, pour la cinquième journée consécutive, le seuil d'alerte maximal aux particules était toujours dépassé dans plusieurs régions, principalement du nord de la France, mais la situation s'améliorait grâce à un vent plus favorable.

En Ile-de-France, vendredi, des pics ont été observés à 180 microgrammes de particules par m3, bien au-delà du seuil d'alerte aux PM10 - poussières émises par les véhicules (diesel), chauffage (fioul et bois) et l'industrie - fixé à 80 microgrammes.

Avec AFP