Le père Georges Vandenbeusch, enlevé le 13 novembre dans le nord du Cameroun par le groupe islamiste Boko Haram, a été libéré ce mardi. En "pleine forme", le prêtre français est attendu mercredi à 6h40 sur le tarmac de Villacoublay.
Le prêtre français Georges Vandenbeusch est en "bonne santé". Celui qui a été enlevé mi-novembre au Cameroun par le groupe armé islamiste nigérian Boko Haram, dont le président Hollande a annoncé sa libération mardi 31 décembre, a envoyé un premier message rassurant. "Je suis en pleine forme, extrêmement reconnaissant à tous ceux qui ont travaillé pour cette libération, particulièrement le président Paul Biya", a déclaré le père Vandenbeusch à la radio d'État lors de son arrivée à Yaoundé en avion, mardi.
"Je mesure bien la chance que j'ai. Il y a des otages qui sont restés terriblement longtemps. Quand on est otage près de sept semaines, c'est très long mais quand on voit la vie d'autres, je me dis que beaucoup ont travaillé pour que ça (la libération) se fasse", a poursuivi le prêtre français.
Le père Vandenbeush est attendu mercredi à 6 h 40 sur la base aérienne de Villacoublay, où il sera accueilli par ses proches et par François Hollande, selon l’Élysée. Il voyagera à bord d'un avion gouvernemental, en compagnie du ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius.
"Ennui terrible"
Revenant sur les conditions de sa détention, il a décrit "sept semaines sans rien faire du tout, à tourner en rond, sous ma bâche sous un arbre, sans rien lire, parler à personne, pas de radio : c'est l'ennui terrible, de la tristesse et de la colère parce que je suis très attaché à la paroisse dans laquelle j'étais curé (Nguetchewe, à environ 700 km au nord-est de Yaoundé)".
"J'étais assez sûr que beaucoup pensaient à moi, travaillaient, priaient pour que ça se passe bien. J'attends un petit peu quelques jours, prendre le temps de la réflexion" avant d'envisager la suite, a-t-il conclu.
L'Église et la famille du père Georges Vandenbeusch ont exprimé leur "bonheur" à l'annonce de sa libération après un mois et demi aux mains de la secte islamiste nigériane Boko Haram, et remercié les acteurs de sa remise en liberté. "Joie et soulagement", écrit dans un communiqué le porte-parole de la conférence des évêques de France (CEF) Mgr Bernard Podvin, en remerciant "tous ceux qui ont contribué à cette issue heureuse".
Avec AFP