![Nucléaire iranien : Laurent Fabius sceptique sur un accord final Nucléaire iranien : Laurent Fabius sceptique sur un accord final](/data/posts/2022/07/18/1658174120_Nucleaire-iranien-Laurent-Fabius-sceptique-sur-un-accord-final.jpg)
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, cité par "The Wall Street Journal", a émis des doutes sur le fait que les Iraniens accepteront d'abandonner définitivement toute capacité à se doter de l'arme nucléaire.
"Il n'est pas certain que les Iraniens accepteront d'abandonner définitivement toute capacité à se doter de l'arme [nucléaire] ou seulement de suspendre le programme nucléaire." Cette déclaration sceptique émane du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, cité dans un article du "The Wall Street Journal" daté du 18 décembre.
Dubitatif, le chef de la diplomatie français se montre pour le moins prudent sur la possibilité de mener jusqu'à leur terme les pourparlers sur le nucléaire iranien, près d’un mois après l'accord intermédiaire du 24 novembre, signé par Téhéran et les grandes puissances à Genève.
Discussions à Genève
"Nous devons mettre en œuvre honnêtement la première phase" de l'accord de Genève du 24 novembre, a expliqué Laurent Fabius au quotidien américain. Aux termes de cet accord, la République islamique s'était notamment engagée à limiter pendant six mois la production d'uranium faiblement enrichi et à réduire son stock d'uranium enrichi à plus de 20%, facile à transformer en vue d'une utilisation militaire. En échange, il n'y aura pas de nouvelles sanctions contre l'Iran durant cette période de six mois.
"Ma préoccupation principale concerne la seconde phase [de l’accord, NDLR]", a ajouté le ministre français."L'enjeu, c'est de s'assurer qu'il n'y ait pas de possibilité" pour les Iraniens d'échapper aux contraintes empêchant de relancer la fabrication de l'arme nucléaire, a-t-il insisté.
Cette déclaration intervient au moment même où les discussions pour l'application de l'accord de novembre entre des experts des grandes puissances et de l'Iran reprenaient jeudi à Genève et doivent se poursuivre ce vendredi. Téhéran n’a pas encore réagit à ces propos.
Avec AFP