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Ianoukovitch prêt à signer l'accord d'association avec l'UE

De retour de sa mission de conciliation à Kiev, où la contestation ne faiblit pas, Catherine Ashton a réaffirmé que le président ukrainien Viktor Ianoukovitch était disposé à signer l'accord d'association avec l'Union européenne.

Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch "m'a assurée qu'il entendait signer l'accord d'association", a réaffirmé à Bruxelles Catherine Ashton, représentante de la diplomatie de l'Union européenne.

Après son retour d'une mission de conciliation de deux jours à Kiev, la diplomate européenne a également affirmé que le vice-Premier ministre ukrainien, Serhiy Arbuzov, serait reçu dans l'après-midi à Bruxelles par le commissaire européen de Politique de voisinage, Stefan Füle. Les deux hommes doivent "discuter de questions liées à la signature et à la mise en œuvre de l'accord d'association UE-Ukraine", selon la Commission européenne.

La chef de la diplomatie européenne avait déjà fait part mercredi à Kiev de cette volonté du président ukrainien de revenir sa  position et accepter finalement de signer l'accord d'association négocié depuis des années entre Kiev et l'UE.

Le refus du président ukrainien, sous pression russe, a déclenché une fronde de l'opposition pro-européenne au pouvoir ukrainien, marquée par de grandes manifestations dans le centre de Kiev.

Mais la Commission insiste depuis dix jours sur le fait que si elle est prête à discuter avec Kiev de "certains aspects de la mise en œuvre de l'accord", elle n'entend "en aucun cas rouvrir les négociations".

"Mon opinion est que les défis économiques, réels" auxquels l'Ukraine doit faire face "peuvent être relevés non pas seulement avec le soutien des institutions européennes mais en montrant (que le pays) a un plan sérieux" de redressement économique, susceptible d'attirer les investissements, a souligné Catherine Ashton.

La Commission a ainsi rejeté mercredi la demande de l'Ukraine d'une aide de 20 milliards d'euros pour signer l'accord d'association. "Nous n'allons pas jouer avec les chiffres. La prospérité de l'Ukraine ne peut pas être l'objet d'un appel d'offres où le mieux disant gagne le prix", a déclaré un porte-parole de la Commission européenne, Olivier Bailly.

Avec AFP