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Les grandes ONG environnementales ont quitté jeudi, la conférence internationale sur le climat à Varsovie, qui se termine ce vendredi. Elles dénoncent le manque de progrès vers un accord général réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

Les principales ONG écologistes ont quitté ensemble, jeudi 21 novembre, la table des négociations de la 19e conférence sur le climat à Varsovie. Greenpeace, WWF ou Oxfam déplorent unanimement le manque de progrès vers un accord général réduisant les émissions de gaz à effet de serre (Ges).

"On a touché le fond, s’indigne sur FRANCE 24 Céline Charveriat, directrice internationale des campagnes et du plaidoyer chez Oxfam . On a vu l’Australie, le Japon revenir sur leurs engagements. La Pologne invite les industries minières aux négociations, je me demande ce que l’on pourrait voir de pire."

"Lent et difficile"

Les 9 000 délégués issus de 195 pays négocient depuis une dizaine de jours. Les discussions qui sont censées mener à un accord universel et contraignant sur le GES en 2015 n'ont pour l'heure rien donné.

À Varsovie, les délégués doivent s’entendre sur un calendrier mais le "processus est lent et difficile", confie à FRANCE 24 Brice Lalonde, Conseiller spécial pour le développement durable à l'ONU et ancien ministre français de l'Écologie. "Il y a énormément de questions et réunions qui ont lieu en même temps. Reste donc tout ce que l’on doit faire maintenant : accroître nos ambitions, trouver des accords avec tous les pays et trouver de l’argent."

Jeudi, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a exhorté les dirigeants de la planète à s'engager "de manière audacieuse" pour réduire les émissions de Ges d'ici septembre.

"Insuffisants"

Les discussions butent également sur le fait de savoir si les pays riches doivent indemniser les nations du Sud pour les pertes subies du fait des changements climatiques.

Ban Ki-moon a aussi qualifié d'"insuffisants" les engagements pris à Varsovie par les pays riches pour abonder de nouveaux fonds visant à aider les nations déshéritées à faire face à de nouveaux épisodes climatiques extrêmes de type canicule, inondations et relèvement du niveau des mers provoqués par le réchauffement climatique général.

"Nous avons foi en ce processus et nous ne renoncerons jamais parce les gens de cette planète ont désespérément besoin d'un traité général sur les changements climatiques. Mais le nouveau traité doit aussi avoir du sens", a plaidé le secrétaire général des Nations unies.

Avec REUTERS