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La justice ordonne un recomptage des voix

À la demande du chef de l'État, la Cour constitutionnelle moldave a décidé de recompter les bulletins des élections législatives contestées du 5 avril, remportées par le Parti communiste. Les registres des votants seront aussi vérifiés.

Reuters - La Cour constitutionnelle moldave a fait droit dimanche à la demande du président Vladimir Voronine de recompter les bulletins des élections législatives du 5 avril remportées par le Parti communiste du chef de l'Etat.

"La Cour constitutionnelle de Moldavie ordonne par la présente (déclaration) à la Commission centrale électorale de recompter d'ici neuf jours l'ensemble des bulletins de vote du scrutin du 5 avril", a déclaré le président de cette juridiction, Dumitru Publere, après sa délibération.

Publere a précisé que la commission devrait également vérifier les registres des votants comme le réclame l'opposition, qui parle de fraude à grande échelle. "Ces deux questions sont étroitement liées, l'un va avec l'autre", a-t-il expliqué.

Il a admis que le processus pourrait prendre plus de temps que prévu, faisant allusion aux deux jours supplémentaires accordés par la Cour en raison de la Pâque orthodoxe qui tombe la semaine prochaine en Moldavie.

"S'il y a des problèmes ou des complications quelconques, la Cour constitutionnelle pourra toujours, à la demande de la Commission centrale électorale, prolonger ce délai. Mais il nous faudra convenir que ce processus ne peut pas s'éterniser indéfiniment".

La victoire des communistes avait provoqué le mécontentement des partis de l'opposition qui ont appelé à une nouvelle manifestations dimanche.

Les opposants entendent protester contre les détentions arbitraires et les mauvais traitements infligés aux manifestants qui sont descendus dans les rues de la capitale, Chisinau, cette semaine.

Tentant d'apaiser le mécontentement populaire, Voronie avait accepté que soit procédé à un nouveau décompte des voix.

La Cour constitutionnelle avait dû reporter ces opérations d'une journée, n'ayant pas reçu les résultats officiels du scrutin du 5 avril.

Selon des chiffres quasiment définitifs, les communistes avaient réuni près de 50% des suffrages et pouvaient compter sur 60 des 101 sièges à pouvoir, soit un de moins que la majorité requise pour désigner le chef de l'Etat.