Les pouvoirs publics se porteront partie civile dans l'affaire Tapie pour "veiller à ce que les intérêts patrimoniaux de l'État ne soient pas lésés" et "avoir accès au dossier", selon l'entourage de Pierre Moscovici.
L'État va se constituer partie civile "dans les meilleurs délais", vraisemblablement dès la semaine prochaine, dans le volet non-ministériel de l'affaire Tapie en cours devant le tribunal de grande instance de Paris, a-t-on appris mercredi auprès du ministère de l'Économie.
Les pouvoirs publics entendent ainsi "veiller à ce que les intérêts patrimoniaux de l'État ne soient pas lésés" et "avoir accès au dossier". L'entourage du ministre Pierre Moscovici a par ailleurs affirmé à l'AFP qu'un recours contre l'arbitrage rendu en 2008 en faveur de Bernard Tapie n'était "pas exclu, mais pas en cours".
Gardes à vue
L'affaire a pris un tour nouveau en début de semaine avec le placement en garde à vue de l'avocat de Bernard Tapie et d'un juge du tribunal arbitral qui lui a octroyé 403 millions d'euros
La directrice général du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, était ministre de l' Économie lors de l'arbitrage du litige judiciaire opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais sur la revente d'Adidas. Elle a été placée la semaine dernière sous le statut de témoin assisté.
Trois juges du pôle financier parisien, Serge Tournaire, Guillaume Daïeff et Claire Thépaut, conduisent depuis septembre 2012 une information judiciaire pour usage abusif de pouvoirs sociaux, recel de ce délit, détournement de fonds publics et faux dans le volet non-ministériel de cette affaire.
Avec dépêches