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Le chef du Hezbollah a indiqué jeudi que la Syrie répliquerait aux raids israéliens en fournissant des armes de pointe à l’organisation chiite libanaise, et que cette dernière soutiendrait toute tentative de Damas de reconquérir le Golan.
Quelques jours après les raids lancés vendredi et dimanche derniers par Israël en Syrie, qui auraient visé des armes iraniennes destinées au parti chiite libanais, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a indiqué, jeudi, lors d'une allocution télévisée, que "Si l'objectif [des] attaques [israéliennes] était d'empêcher le renforcement du potentiel de résistance [du Hezbollah], alors la Syrie fournira à la résistance des armes de pointe comme elle n'en a pas vu jusqu'à présent". Le 30 avril, la formation chiite avait reconnu pour la première fois l'engagement de ses troupes aux côtés des soldats du régime de Damas.
Hassan Nasrallah, qui intervenait à l'occasion du 25e anniversaire de la création de la radio Al-Nour du Hezbollah, a également affirmé que les forces de son organisation soutiendront toute tentative de la Syrie pour reconquérir le plateau du Golan. "Nous annonçons que nous sommes aux côtés de la résistance populaire syrienne et proposons notre soutien matériel et moral, ainsi qu'une coordination, en vue de libérer le Golan syrien" a martelé l'allié du régime de Bachar al-Assad.
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"Ni le Hezbollah, ni la Syrie n’ont les moyens de s’en prendre à Israël"
"À défaut de pouvoir répondre sur le plan militaire, Nasrallah répond sur le plan verbal", analyse Fabrice Balanche, spécialiste du Proche-Orient sur l’antenne de FRANCE 24.
Cette escalade verbale survient alors qu'un responsable de l'État d'hébreu avait averti dimanche que "chaque fois que des informations parviendront à Israël sur un transfert de missiles ou d'armements de Syrie au Liban, ils seront attaqués".
Mais selon Fabrice Balanche, "ni le Hezbollah, ni la Syrie n’ont réellement les moyens de s’en prendre à Israël". Il ajoute, par ailleurs, qu’il "serait très difficile pour le Hezbollah d’entraîner le Liban dans une guerre contre Israël alors que seul le territoire syrien a été ciblé par les raids israéliens".
Retrait des casques bleus
L'ONU a retiré mercredi des observateurs d'un poste du plateau du Golan, zone-tampon entre la Syrie et Israël, où quatre Casques bleus ont été capturés la veille par des rebelles syriens, selon un porte-parole. "À la lumière de l'évolution de la situation au niveau sécuritaire, les forces de maintien de la paix ont été retirées de cet endroit", a fait savoir Martin Nesirky, porte-parole de Ban Ki moon. Les soldats "opèrent dans un environnement extrêmement dangereux et inhabituel", a-t-il expliqué.
Les quatre Casques bleus, Philippins, ont été capturés mardi par "un groupe armé inconnu" alors qu'ils patrouillaient dans la zone-tampon, près de la localité d'Al-Jamlah, avait indiqué l'ONU. Martin Nesirky a, en outre, précisé que qu'ils étaient probablement toujours dans la région d'Al-Jamlah.
Cette décision de l'ONU résulte de l'inquiétude exprimée par les pays fournissant des troupes à la FNUOD (Force de l'observation du désengagement sur le Golan), à laquelle appartiennent les quatre observateurs enlevés.
Lakhdar Brahimi reste médiateur
Les autorités syriennes ont par ailleurs salué le rapprochement américano-russe en faveur d'une solution politique au conflit en Syrie, en se disant confiant en la fermeté de la position de Moscou, Washington insistant cependant sur un départ négocié du président Bachar al-Assad.
Dans le même temps, à la suite de la récente initiative américano-russe, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a convaincu le médiateur Lakhdar Brahimi de rester à son poste.
Avec dépêches