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Baptême du feu réussi pour le premier pistolet imprimé en 3D

Une imprimante 3D a entièrement "imprimé" un pistolet en plastique capable de tirer de vraies balles. Baptisé "Liberator", il a été conçu par Cody Wilson, un étudiant américain, et pourrait ouvrir la voie à de nombreuses dérives…

Jusqu'à aujourd’hui, il n’existait que deux catégories de référencement pour classer les pistolets : les jouets en plastique ou les véritables armes à feu. Depuis le mois de mai 2013, il existe dorénavant une troisième famille : le jouet en plastique capable de faire feu.

Une prouesse technologique aussi excitante pour la recherche qu’inquiétante pour le commun des mortels. Avec cette invention mise au point par l’association texane "Defense Distributed" et plus précisément par son chef, le jeune étudiant américain de 23 ans, Cody Wilson, il est désormais possible de concevoir chez soi une arme à feu parfaitement fonctionnelle grâce à l'acquisition d’une imprimante 3D (environ 8 000 dollars) et d’un schéma de construction, disponible en libre accès sur internet.

Cette première arme, baptisée "Liberator" est composée de 16 pièces en plastique et d’un seul élément en métal, le percuteur. Un choix délibéré de la part de Cody Wilson pour rester dans la légalité et se plier à la loi américaine qui oblige les constructeurs à rendre les armes détectables – grâce au métal - par les portiques de sécurité.

djihadistes et imprimantes 3D

D’un point de vue politique, cette création pourrait donner des sueurs froides au gouvernement américain à l’heure où Barack Obama tente désespérément de réguler le trafic d’armes à feu dans le pays. "Defense Distributed" se défend toutefois d’encourager la violence.

"Je reconnais que cette arme pourrait être utilisée pour blesser des gens. C’est un revolver. Mais je ne pense pas qu’il s’agisse d’une raison suffisante pour ne pas dévoiler les plans du 'Liberator'", explique son créateur. Le jeune Américain compte mettre gratuitement en ligne le schéma de son arme 100 % en plastique. Une manière pour lui de souligner “à quel point le débat sur le contrôle des armes est déjà dépassé”.

Reste à espérer que cet exploit technologique ne tombe pas entre de mauvaises mains. La semaine dernière, des messages, postés sur un forum lié à Al-Qaïda, laissaient entendre que les djihadistes s’intéressaient de près à cette nouvelle et peu coûteuse méthode pour fabriquer des armes maison….