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Armes chimiques syriennes : Obama exprime son inquiétude à Poutine

L'utilisation éventuelle d'armes chimiques par le régime syrien continue de préoccuper les Occidentaux. Le président Obama a fait part de son "inquiétude", lundi, à son homologue russe Vladimir Poutine.

Le président Barack Obama a fait part de l'"inquiétude" des États-Unis au sujet des armes chimiques du régime syrien à son homologue russe Vladimir Poutine lors d'une conversation téléphonique entre les deux dirigeants. Lors de leur entretien lundi 29 avril, "le président Obama et le président Poutine ont passé en revue la situation en Syrie, le président Obama insistant sur l'inquiétude liée aux armes chimiques syriennes ", a indiqué l'exécutif américain dans un communiqué, quelques jours après avoir évoqué pour la première fois un probable recours du régime de Bachar al-Assad à de telles armes. Dès début décembre 2012, le président américain avait brandi la menace de "conséquences lourdes" en cas d'utilisation d'armes chimiques par Damas, évoquant même une ligne rouge à ne pas franchir.

"Les présidents ont accepté de continuer à se concerter étroitement, et ont demandé au secrétaire d'Etat (John) Kerry et au ministre des Affaires étrangères (Sergueï) Lavrov de continuer à s'entretenir au sujet de la Syrie", a précisé la Maison Blanche. Jeudi dernier, Washington a admis pour la première fois, "avec différents degrés de certitude", que le régime syrien avait probablement utilisé des armes chimiques dans sa guerre contre les rebelles, tout en soulignant que ses renseignements n'étaient pas suffisants en l'état. 

La Russie, l'un des derniers soutiens d'Assad

Londres a fait état de "preuves croissantes" de l'utilisation de ces armes. Le Royaume-Uni et la France ont déjà demandé à l'ONU d'enquêter sur des accusations de l'opposition sur l'utilisation par le régime d'armes chimiques à Homs (centre) et dans les environs d'Alep (nord) et de Damas.

L'émissaire de Vladimir Poutine pour le Moyen-Orient, Mikhail Bogdanov, a néanmoins affirmé que "s'il y a des preuves sérieuses sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, il faut les montrer immédiatement et ne pas les dissimuler". La Russie est l’une des rares puissances à soutenir le régime de Bachar al-Assad.

De son côté, Damas a rejeté les accusations américaines et britanniques, les qualifiant de "mensonge éhonté", tandis que les Russes ont mis en garde l'Occident contre l'utilisation de ce dossier comme un "alibi" pour intervenir en Syrie.

FRANCE 24 avec dépêches