
Faute d'accord entre républicains et démocrates, les États-Unis vont être soumis à d'importantes coupes budgétaires. Un blocage dénoncé par le président américain, qui regrette de ne pas pouvoir passer outre les décisions du Congrès.
Barack Obama voit rouge. S’adressant aux médias depuis la Maison Blanche, ce vendredi, le président américain a fustigé les coupes budgétaires qui risquent d’entrer en vigueur à partir de ce 1er mars, faute d’accord au Congrès. Il a accusé ses adversaires républicains d’être responsables de ces coupes "stupides" qui, selon lui, vont coûter des emplois aux États-Unis et avoir un impact sur l'économie.
"Je ne suis pas un dictateur, je suis un président", a lancé le président américain à l’issue d’une rencontre avec les chefs de file du Congrès. "Ce que je ne peux pas faire, c'est forcer le Congrès à prendre les bonnes décisions", s’est-il justifié.
Apocalypse
"En l'absence de décision de la part du président (républicain) de la Chambre des représentants, John Boehner, et des autres pour placer les intérêts des familles de la classe moyenne devant les impératifs politiques, ces coupes vont entrer en vigueur", a-t-il menacé, mettant directement en cause le camp adverse.
Ce n’est pas la première fois que le président américain aborde la question. Il a, ces derniers jours, averti à plusieurs reprises des conséquences d'une amputation automatique, à compter du 1er mars, de 85 milliards de dollars sur les sept derniers mois de l'année budgétaire.
"Ce ne sera pas l'apocalypse comme certains l'ont dit, (...) mais cela aura un impact sur les gens", a-t-il encore rappelé.
De son côté, John Boehner a opposé une fin de non-recevoir à la demande démocrate d’augmenter les impôts sur les plus hauts revenus.
Depuis 2011 et la prise de contrôle par les républicains de la Chambre des représentants, Obama et ses adversaires se sont affrontés à plusieurs reprises sur la façon de rééquilibrer les comptes publics et d’endiguer la vertigineuse dette américaine. Faute d'avoir jamais trouvé un accord pérenne, les deux parties n’ont eu de cesse de trouver des solutions temporaires.
Avec dépêches