Un attentat-suicide, perpétré par cinq kamikazes talibans, a eu lieu mercredi dans le centre de Kaboul, faisant au moins deux morts. C’est la deuxième fois en moins d’un mois que les services secrets sont pris pour cible.
Un attentat suicide a visé, mercredi 16 janvier à la mi-journée, un complexe du NDS, les services secrets afghans, dans le centre de Kaboul. Plusieurs témoins et sources concordantes affirment que des tirs à l'arme automatique ont suivi l’explosion.
Selon Sediq Sediqqi, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, un kamikaze s'est fait exploser à bord d’une voiture et quatre autres assaillants ont été abattus. Un second véhicule piégé a été retrouvé par les forces de sécurité afghanes, puis neutralisé, selon la police de Kaboul.
Un bilan provisoire fait état de sept morts : deux gardes et les cinq kamikazes. Une trentaine de civils ont également été blessés.
Rapidement, les talibans se sont manifestés en envoyant un SMS à l’Agence France Presse pour revendiquer l’attentat. Ils affirment qu'"un grand nombre" d'agents afghans y ont été "tués et blessés".
C'est la deuxième fois en un peu plus d'un mois que le NDS est la cible d'une attaque.
Réduction considérable des attentats grâce au NDS
Lors d’une attaque, perpétrée le 6 décembre, le chef des services secrets afghans Asadullah Khalid, homme-clé du pouvoir et ennemi farouche des talibans, avait été gravement blessé par un kamikaze qui avait dissimulé des explosifs dans ses sous-vêtements.
Depuis, le responsable afghan été évacué aux États-Unis, où il reçoit des soins médicaux. Les talibans avaient revendiqué cette attaque qui, selon le président Hamid Karzaï, a été planifiée au Pakistan. Des accusations qui avaient attiré les foudres d’Islamad réclamant des preuves.
Le travail du NDS est présenté comme l'un des principaux facteurs expliquant la réduction du nombre d'attaques des insurgés en 2012, particulièrement à Kaboul, où moins de dix attentats ont été recensés.
L'Afghanistan fait face à une insurrection menée par les talibans depuis qu'une coalition de l'Otan dirigée par les États-Unis a chassé ces derniers du pouvoir à la fin de 2001.
Malgré plus de 130 000 soldats étrangers au plus fort de la présence internationale, les rebelles n'ont pu être défaits.
France 24 avec dépêches