![Washington et Moscou engagent de nouvelles discussions sur la Syrie Washington et Moscou engagent de nouvelles discussions sur la Syrie](/data/posts/2022/07/18/1658121036_Washington-et-Moscou-engagent-de-nouvelles-discussions-sur-la-Syrie.jpg)
Des négociations sur la Syrie sont prévues le 11 janvier entre Moscou et Washington en présence de l'émissaire de l'ONU Lakhdar Brahimi. Ce dernier ne partage pas l'opinion favorable des Russes à propos du plan de sortie de crise proposé par Assad.
La Russie a annoncé mercredi 9 janvier que de nouvelles négociations sur la Syrie se dérouleront le 11 janvier avec les États-Unis en présence de l’émissaire international Lakhdar Brahimi. Ces discussions interviennent moins d’une semaine après le discours du président syrien Bachar al-Assad ans lequel il a proposé un plan de sortie de crise.
Pour Moscou, les négociations internationales doivent se poursuivre sur le conflit syrien "en tenant compte de certaines idées avancées dans le discours du président Bachar al-Assad le 6 janvier", a indiqué le ministère des Affaires étrangères russe dans un communiqué annonçant les nouveaux pourparlers tripartites.
La diplomatie russe n’a toutefois pas précisé davantage les points qu'elle retenait du plan Assad, qui a été rejeté par l'opposition syrienne et dénoncé par les Occidentaux. Bachar al-Assad propose la fin des opérations militaires, suivie d'un dialogue national sous l'égide du "gouvernement actuel".
"Le dirigeant syrien a confirmé qu'il était prêt au lancement d'un dialogue inter-syrien et de réformes dans le respect de la souveraineté de la Syrie, de son indépendance, de son intégrité territoriale, du principe de non-ingérence", a poursuivi le ministère russe.
La Russie, principal soutien avec la Chine du régime syrien, n'avait fait jusqu'à présent aucun commentaire sur le discours de Bachar al-Assad, rejeté y compris par l'opposition tolérée par le régime, qui est en relation avec Moscou.
Moscou et Brahimi en désaccord sur le plan Assad
Le ministère des Affaires étrangères a indiqué que Moscou serait représenté vendredi à Genève par le vice-ministre Mikhaïl Bogdanov, le secrétaire d'Etat adjoint William Burns représentant la partie américaine. Ces deux responsables avaient déjà participé à des pourparlers avec Lakdhar Brahimi début décembre à Genève. Ceux-ci avaient été suivis de rumeurs sur un accord russo-américain pour trouver une issue au conflit, impliquant le départ du président syrien. Des allégations aussitôt démenti par le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov.
Reste que les pourparlers risquent d’être ardus, Brahimi ne partageant pas l’opinion de Moscou sur le plan d’Assad. Contrairement à la partie russe, l’émissaire international pour la syrie a estimé qu les propositions de l’homme fort de Damas ne faisaient pas avancer les choses. "Je crains que ce qui en est sorti n'est par maints aspects qu'une répétition d'initiatives précédentes qui n'ont de toute évidence pas fonctionné", a ainsi déclaré le diplomate algérien dans un entretien accordé à la BBC. "Ce n'est pas vraiment différent et c'est peut-être même encore plus sectaire et partial", a-t-il poursuivi. "En Syrie en particulier, je pense que les gens disent qu'une famille au pouvoir pendant 40 ans, c'est un peu trop long. Le changement doit donc être réel", a ajouté l'émissaire onusien.
FRANCE 24 avec dépêches