Le Français François Gabart (Macif), en tête du Vendée Globe, a franchi mardi soir la longitude du cap Horn, au sud du continent sud-américain, qui matérialise le passage du Pacifique à l'Atlantique, ont annoncé les organisateurs de la course.

Les conditions de navigation sur zone, trop difficiles au moment du passage du Horn, n'ont pas permis de joindre Gabart pour recueillir ses premières impressions de nouveau cap-hornier.

"La météo est difficile, le vent passe de 15 à 40 noeuds, la mer est dure, la visibilité réduite, a déclaré le directeur de course Denis Horeau. En plus, c'est un moment exceptionnel pour lui (Gabart), il se concentre entièrement au passage de ce cap."

Le skipper de Macif, dont c'est la première circumnavigation, a passé la longitude du Horn (67 degrés 17 minutes et 21 secondes) à 19h20, après 52 j 06 h et 18 min de mer depuis le départ de la course le 10 novembre des Sables-d'Olonne (Vendée).

Le benjamin de l'épreuve (29 ans) comptait 4 j 08 h et 50 min d'avance sur le temps de référence établi par son compatriote Michel Desjoyeaux, vainqueur de la précédente édition du Vendée Globe, en 2008-2009.

Un autre Français, Armel Le Cléac'h (Banque Populaire), en 2e position, était attendu au Horn mardi vers 21h00.

Le suivant devrait être un autre Français, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), 3e, que les routages donnent au "cap dur" (l'un des surnoms du Horn) avec 1 jour et 07 heures de retard sur Gabart.

Les concurrents du Vendée Globe ont été mis en garde contre la présence, dans les parages du Horn, d'icebergs et de growlers, ces blocs de glace pouvant peser plusieurs tonnes et flottant entre deux eaux.

"C'est une préoccupation majeure", a reconnu Horeau, qui a mentionné mardi la présence d'"un gros iceberg pas très loin de la position de Banque Populaire" mais aussi "dans l'ouest, dans le sud, dans l'est et le nord-est" du cap Horn.

Treize skippers étaient encore en course mardi soir.

AFP