Au menu ce matin de la revue de presse française, les inquiétudes allemandes au sujet de la santé économique française.

En Allemagne, on ne se cache plus pour dire tout le bien qu’on pense de la politique économique du gouvernement, et des menaces qu’elle ferait courir à l’Europe tout entière. D’où cette photo qu’on voit ce matin à la Une de Libération d’une Angela Merkel en embuscade. La chancelière allemande dit aux Français: «Achtung !», «Attention !». Au sein de son entourage, on estimerait en effet que les mesures annoncés la semaine dernière pour améliorer la compétitivité vont dans le bon sens, mais que ce ne serait «pas suffisant». Ce qui manquerait encore, ce serait une réforme en profondeur du marché du travail et une réduction des dépenses publiques tout aussi drastique. Les conseils et la sollicitude allemande qui suscitent un indéniable agacement du côté de Libération, qui reconnaît toutefois que Hollande «n’a aucun intérêt à négliger l’incompréhension allemande. Parce que la France va mal et ne pourra s’en sortir seule».

La dégradation de la situation économique française fait également la Une des Echos. Le journal revient sur la tenue, demain, de la conférence de presse de François Hollande. Le président a décidé de s’expliquer sur sa politique, et d’après le journal,  il devrait mettre en avant sa volonté de procéder aux réformes nécessaires, sans reconnaître, toutefois, de «tournant» dans son quinquennat, et encore moins le «virage social libéral» dénoncé par certains écologistes. Le gouvernement évoquerait une simple «inflexion», sur la question de la hausse de la TVA, nuance.

Et tandis que le gouvernement se frotte aux subtilités de la sémantique, du côté de l’UMP, on durcit le ton. Plus que six jours, rappelle le Figaro, avant la désignation du nouveau président, et donc, forcément, des propos un peu moins fleur bleue. Le journal rapporte que c’est François Fillon qui a ouvert le feu, hier, en accusant Jean-François Copé de «cliver» la droite tout en essayant de «tendre la main à tous les Français». Bref, de tenir «un double discours». Ce à quoi son rival a répondu: «On critique une pseudo-droitisation, (mais c’est un) mot codé inventé par la gauche pour interdire à la droite républicaine de parler des souffrances des Français». Des passes d’armes qui ne passionnent visiblement pas les militants de l’UMP. Ils disent à 64 % désirer un retour de Nicolas Sarkozy - c’est 11 points de plus qu’il y a 4 mois.

Le Figaro revient également ce matin sur les 20 ans des forces spéciales françaises. C’est moins une plongée dans les coulisses des opérations commando qu’une sorte de publi-reportage bourré de testostérone, entre un SAS et un synopsis de James Bond. Ce seront d’ailleurs ces troupes d’élite qui formeront les soldats africains qui vont intervenir dans le Nord Mali - mission qui vient d’être entérinée, on le rappelle, au sommet d’Abuja, au Nigeria.

L’intervention au Nord Mali devra être d’abord acceptée par l’ONU. Et il faudrait faire «le plus vite possible», plaide le président du Niger Mahamadou Issoufou, dans les colonnes, toujours, du Figaro.

Et bien sûr, on a gardé le meilleur pour la fin, une invitation qu’on a trouvée dans la Croix, qui propose un dossier intitulé: «Et si on parlait d’amour». L’amour, dont Pierre Teilhard de Chardin, théologien et paléontologue a dit qu’il est «la plus universelle, la plus formidable et la plus mystérieuse des énergies cosmiques».

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