Le président syrien s’est dit déterminé à "purger le pays des terroristes" lors d’une rencontre avec un émissaire iranien qui a affirmé le soutien indéfectible de Téhéran au régime.
Nicolas Sarkozy et le président du Conseil national syrien, Abdel Basset Sayda, ont évoqué "pendant près de 40 minutes" la situation dans le pays. "Ils ont constaté la complète convergence de leurs analyses sur la gravité de la crise syrienne et sur la nécessité d'une action rapide de la communauté internationale pour éviter des massacres", soulignent-ils dans leur communiqué diffusé à Paris.
MM. Sarkozy et Sayda "sont convenus qu'il y a de grandes similitudes avec la crise libyenne". La crise en Libye avait débouché en octobre 2011 sur la mort de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, après plusieurs mois d'affrontements.
Présidé par le kurde Abdel Basset Sayda, le Conseil national syrien (CNS) est la principale coalition de l'opposition au régime de Bachar al-Assad.
AFP - Le président syrien Bachar al-Assad a exprimé mardi sa détermination à annihiler la rébellion contre son régime, en recevant un émissaire iranien qui l'a assuré à son tour du soutien de Téhéran face à ceux qui veulent briser la Syrie, selon l'agence Sana.
A l'occasion de cette rencontre, la télévision syrienne a montré le président Assad --qui n'était pas apparu depuis la prestation de serment du nouveau ministre de la Défense le 22 juillet-- parlant avec M. Jalili et la délégation iranienne.
"Le peuple syrien et son gouvernement sont déterminés à purger le pays des terroristes et à combattre le terrorisme sans répit", a dit M. Assad à Saïd Jalili, émissaire du Guide suprême iranien l'ayatollah Ali Khamenei.
"L'Iran ne permettra jamais que l'on brise l'axe de la résistance dont la Syrie est un pilier essentiel", a répondu M. Jalili en estimant que "la situation en Syrie n'est pas une crise interne mais un conflit entre l'axe de la résistance dans cette région" contre Israël et les Etat-unis.
Le pays "est en mesure de faire échec aux plans extérieurs qui visent cet axe de la résistance et la place que la Syrie y tient", a ajouté Bachar al-Assad.
Le président syrien a reçu mardi Saïd Jalili, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale qui arrivait de Beyrouth où il a effectué une visite officielle.
Une réunion ministérielle sur la Syrie se tiendra au Conseil de sécurité de l'ONU le 30 août, a-t-on appris mardi auprès de diplomates.
La réunion sera organisée à l'appel de la France, qui préside le Conseil en août, ont précisé ces diplomates sous couvert d'anonymat, aucune annonce officielle n'ayant encore été faite.
Selon ces diplomates, la participation de la Russie et de la Chine à une réunion au niveau ministériel n'est pas assurée. Ces deux pays ont opposé trois fois leur veto au Conseil contre des résolutions menaçant de sanctions le régime de Bachar al-Assad.
Auparavant, M. Jalili avait déclaré, cité par le correspondant à Damas de la chaîne iranienne Al-Alam, que "la solution à la crise en Syrie doit venir de l'intérieur de ce pays, via le dialogue national, et non via l'intervention de forces extérieures".
"Le peuple syrien est hostile à tout plan soutenu par les sionistes ou les Etats-Unis", a ajouté M. Jalili.
L'Iran accuse les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie d'aider les rebelles à faire tomber le régime Assad. Les insurgés et les Etats-Unis accusent en retour l'Iran de soutenir militairement Damas.