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Les ravisseurs des sept otages algériens réclament 15 millions d'euros

Le mouvement islamiste armé qui a enlevé sept Algériens à Gao, au début du mois d'avril, réclame une rançon de 15 millions d'euros et la libération de plusieurs prisonniers en échange de la remise en liberté des otages.

AFP - Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), qui retient en otage 7 Algériens, dont le consul d'Algérie à Gao (nord du Mali), a exigé une rançon de 15 millions d'euros et la libération de prisonniers pour les libérer, a déclaré à l'AFP un de ses porte-parole.

"Nos revendications pour libérer les otages algériens sont la libération de nos frères prisonniers en Algérie, plus une rançon de 15 millions d'euros", a répondu mercredi à une question écrite de l'AFP, Adnan Abu Walid Sahraoui, porte-parole du Mujao.

Il a menacé l'Algérie d'un attentat si les revendications de son mouvement n'étaient pas satisfaites: "Vraiment, nous pensons à attaquer l'Algérie, comme l'attentat de Tamanrasset qui a été exécuté par deux jeunes, un Sahraoui et un Malien d'origine arabe".

Ces deux hommes sont les auteurs d'un attentat-suicide contre une brigade de gendarmerie à Tamanrasset (1.800 km au sud d'Alger) qui avait fait début mars 23 blessés.

La semaine dernière, le Mujao avait affirmé que "la vie des otages est en danger" après l'échec de négociations avec l'Algérie. "La délégation algérienne (...) a refusé complètement nos demandes, et cette décision mettra la vie des otages en danger", avait déclaré le même porte-parole.

Il avait précisé qu'une délégation algérienne avait assisté aux négociations, sans donner de détails sur les revendications de son mouvement.

Le consul d'Algérie et ses six collaborateurs ont été enlevés le 5 avril à Gao, quelques jours après que cette ville soit tombée sous le contrôle de divers groupes armés dont le Mujao, Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg).