
La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, sa compatriote Leymah Gbowee, ainsi que la Yéménite Tawakkol Karman, figure de proue du "printemps arabe", ont reçu samedi leur prestigieuse récompense à Oslo.
AFP - Le prix Nobel de la paix a été remis samedi à Oslo à la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, sa compatriote Leymah Gbowee et la Yéménite Tawakkol Karman, figure de proue du "printemps arabe", toutes trois récompensées pour souligner le rôle des femmes dans la résolution des conflits.
2004 - Wangari Maathaï (Kenya)
2003 - Shirin Ebadi (Iran)
1997 - Jody Williams (États-Unis)
1992 - Rigoberta Menchu Tum (Guatemala)
1991 - Aung San Suu Kyi (Birmanie)
1982 - Alva Myrdal (Suède)
1979 - Mère Teresa (Inde)
1976 - Mairead Corrigan et Betty Williams (Grande-Bretagne)
1946 - Emily Greene Balch (États-Unis)
1931 - Jane Addams (États-Unis)
1905 - Bertha von Suttner (Autriche)
"Vous représentez une des forces motrices les plus importantes du changement dans le monde d'aujourd'hui: la lutte pour les droits humains en général et la lutte des femmes pour l'égalité et la paix en particulier", a déclaré le président du comité Nobel, Thorbjoern Jagland, avant de remettre le prix.
"Vous donnez du sens au proverbe chinois qui dit que les femmes portent la moitié du ciel", a-t-il dit.
C'est la première fois dans l'histoire du Nobel que le prix de la paix est remis à trois femmes.
Toutes vêtues de costumes traditionnels --des robes africaines colorées pour les deux Libériennes et un hijab multicolore pour Mme Karman--, les lauréates ont accepté le Nobel sous les youyous d'une assistance, debout, qui comprenait notamment la famille royale norvégienne et la Franco-norvégienne Eva Joly.