logo

Barack Obama consulte ses homologues russe et chinois

Barack Obama a rencontré en tête-à-tête ses homologues russe, Dmitri Medvedev, et chinois, Hu Jintao, en marge du sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique à Hawaï. Au programme notamment : le nucléaire iranien.

AFP - Le président américain Barack Obama a sondé prudemment samedi ses homologues russe Dmitri Medvedev et chinois Hu Jintao à propos du programme nucléaire iranien, Moscou et Pékin s'opposant à de nouvelles sanctions contre Téhéran.

Moins d'une semaine après la publication du rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) soupçonnant fortement l'Iran d'avoir travaillé à la mise au point de l'arme atomique, M. Obama a rencontré ses deux homologues en tête-à-tête, en marge du sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique à Hawaii.

Les pays occidentaux estiment que ce rapport justifie de nouvelles sanctions internationales contre l'Iran, mais Chinois et Russes se sont jusqu'à présent montrés hostiles à une telle éventualité.

La Russie et les Etats-Unis vont s'efforcer de trouver "une réponse commune afin de conduire l'Iran à respecter ses obligations internationales en matière nucléaire", a déclaré M. Obama après son entretien avec M. Medvedev. Mais il n'a pas évoqué publiquement la question des sanctions.

M. Medvedev a déclaré à la presse avoir discuté de l'Iran avec son homologue américain, mais sans fournir de détails.

M. Obama a également évoqué l'Iran au début d'une rencontre avec M. Hu, mais de façon encore plus vague, réclamant simplement "des efforts pour faire conjointement en sorte que les pays comme l'Iran respectent les règles et les critères internationaux".

Des responsables américains ont fait savoir qu'il n'y avait pas eu de désaccord au cours de ces entretiens sur la nécessité que Téhéran respecte le droit international en matière nucléaire. Et ils ont confirmé que M. Obama n'avait pas spécifiquement évoqué le sujet des sanctions.

"La Russie comme la Chine ont dit qu'elles ne voulaient pas voir l'arme atomique arriver en Iran ni dans aucun autre Etat", a observé le secrétaire adjoint à la sécurité nationale, Ben Rhodes. "Elles continuent à adhérer aux efforts diplomatiques pour dire à l'Iran de respecter ses obligations".

La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a exigé vendredi que l'Iran réponde dans les prochains jours au rapport de l'AIEA.

L'Iran a pour l'heure rejeté les accusations de l'AIEA, dont le rapport a été publié alors que des responsables israéliens agitaient depuis plusieurs jours la menace d'une attaque préventive contre des installations nucléaires iraniennes.

Depuis 2007, l'ONU a infligé à l'Iran quatre séries de sanctions économiques et financières. De leur côté, les Occidentaux, Américains et Européens en tête, ont pris des sanctions supplémentaires allant bien plus loin que celles décidées par les Nations unies.

Le dossier iranien a aussi une dimension de politique intérieure pour M. Obama.

Mitt Romney, l'un des favoris de la course à l'investiture républicaine pour la présidentielle, a promis samedi que l'Iran "n'obtiendra pas l'arme nucléaire" s'il est élu en novembre 2012, lors du débat entre candidats républicains consacré à la politique étrangère américaine.

"Une chose dont vous pouvez être sûr c'est que l'Iran aura l'arme nucléaire si nous réélisons Barack Obama. Et si vous élisez Mitt Romney, si vous m'élisez président, il n'obtiendra pas l'arme nucléaire", a assuré M. Romney.