
Dépassés physiquement, techniquement et mentalement par des Tongiens survoltés, les Français perdent leur second match de poule (19-14) mais se qualifient tout de même en quarts de finale. Ils retrouveront l' Angleterre.
AFP - Le XV de France, complètement amorphe et débordé dans tous les secteurs de jeu, a livré sa plus mauvaise prestation depuis de nombreuses années face aux Tonga samedi à Wellington (19-14) et devra intégralement reprendre sa copie pour rivaliser avec l'Angleterre samedi prochain en quart de finale du Mondial.
Coupable de nombreuses approximations contre le Japon (47-21) et le Canada (46-19) et de flagrantes erreurs défensives face à la Nouvelle-Zélande (17-37), la France a littéralement touché le fond face aux Tongiens, pourtant adversaire d'un faible calibre.
Hormis sur l'essai de Vincent Clerc dans les ultimes secondes, toutes les offensives ont été gâchées par d'innombrables fautes. Les joueurs ont donné l'impression d'être perdus sur le terrain, sans guide et sans repère.
Aussi, de nombreuses passes n'ont pas trouvé preneur et le jeu au pied a été utilisé à contre-sens, souvent en désespoir de cause.
Armes récurrentes du XV de France, la touche et la mêlée n'ont pas constitué les rampes de lacement attendues.
En concédant onze pénalités --huit pour les Tongiens-- dont un plaquage dangereux du centre Fabrice Estebanez exclu dix minutes, les Français ont également fait preuve d'une grande indiscipline qui aurait pu être plus lourdement sanctionnée sans le manque de réussite de l'ouvreur adverse Kurt Morath.
Au delà de ces erreurs habituelles, les Français, à de rares exception près (Médard, Palisson, Harinordoquy), ont semblé totalement tétanisés, reculant sur les impacts, et ne parvenant à franchir qu'à deux reprises la défense tongienne. Sans oublier, pour compléter le catalogue, des fautes élémentaires en défense.
"Quand on manque des plaquages à un contre un, que l'on fait des passes au sol, ce n'est pas la peine de parler de repères ou de quoi que ce soit. Pour la semaine prochaine, on va déjà se concentrer sur soi-même", a promis, dépité, le capitaine Thierry Dusautoir.