![19 septembre : Des Palestiniens entre exaspération et fatalisme 19 septembre : Des Palestiniens entre exaspération et fatalisme](/data/posts/2022/07/16/1657983425_19-septembre-Des-Palestiniens-entre-exasperation-et-fatalisme.jpg)
Alors que le président de l'Autorité palestinienne souhaite demander l'adhésion de la Palestine comme État à l'ONU, notre envoyé spécial Willy Bracciano est parti à la rencontre de Palestiniens et d'Israéliens. Carnet de route.
Aujourd’hui, nous avons décidé de tourner un sujet sur les attentes des Palestiniens à propos de la demande d'adhésion de l’État de Palestine à l'ONU. Nous avons donc rendez-vous avec Fakhri, un Palestinien qui vit dans le quartier de Silwan, dans la partie orientale de Jérusalem. Comme 80 autres maisons palestiniennes, la sienne est sous le coup d'un arrêté de destruction. Il nous raconte que la tension est toujours aussi vive dans son quartier depuis l'arrivée des colons.
On prend ensuite la route pour le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie, à 40 kilomètres de la Ville Sainte. Ici, les enfants jouent avec des restes de grenades lacrymogènes, souvenirs des raids israéliens menés contre leur village. Narimane vit à Nabi Saleh. Elle y est considérée comme la "Ghandhi du village". Son travail : filmer les exactions commises contre les habitants de la bourgade et les rendre public.
Entre exaspération et fatalisme, les Palestiniens n'attendent pas grand-chose de l’initiative lancée par Mahmoud Abbas à l’ONU. Pour eux, il s’agit d’un énième coup d'épée dans l'eau qui ne changera rien à leur vie.
En fin de soirée, nous décidons de ramener le correspondant de FRANCE 24 dans la région à Jérusalem. Nous sommes trois dans la voiture, dont Lyana, la journaliste de la chaîne arabophone. Elle est Palestinienne mais a obtenu un permis pour se rendre en Israël. Au checkpoint de Hizma, nous avons été contraints de faire demi-tour. Selon le militaire israélien en faction, le permis de Lyana n'est pas valable ici… Nous rebroussons donc chemin pour nous rendre à un autre checkpoint, celui de Qalandia, quelques kilomètres plus loin. Là, les militaires sont plus détendus. Ils ont même l'air d'apprécier les journalistes. On se met à rigoler avec eux. Notre journée prend fin vers 3 heures du matin.