Après deux tentatives manquées, en 2003 et en 2007, la ville sud-coréenne de Pyeongchang a décroché l'organisation des Jeux olympiques d’hiver de 2018. Les candidatures d’Annecy et de Munich ont été recalées dès le premier tour.
Réunis à Durban, en Afrique du Sud, les 95 membres du Comité international olympique (CIO) habilités à élire la ville organisatrice des Jeux olympiques d'hiver 2018 ont élu dès le premier tour la cité de Pyeongchang. Il faut remonter à l’élection de Salt Lake City - qui a organisé les Jeux d'hiver en 2002 -, en 1995, pour voir une candidature l’emporter sans le recours à un second vote… La troisième tentative fut donc la bonne pour la ville sud-coréenne de 50 000 habitants, battue de cinq voix au deuxième tour par Vancouver, en 2003, pour les Jeux de 2010, puis de quatre voix par Sotchi, en 2007, pour les Jeux de 2014.
La candidature française, représentée par la ville d’Annecy, en Haute-Savoie, n’a pas séduit les votants, malgré une présentation axée sur l'authenticité du cadre alpin et le développement durable. À sa décharge, le changement de gouvernance à la tête du comité d’organisation de l'évènement en cours de route n’a certainement pas joué en sa faveur. La ville de Munich, qui concourrait pour la première fois, a également été battue.
Un dossier ficelé depuis 2007
Avec un budget de campagne de 120 millions d’euros, la candidature soutenue par Yang Ho-cho, le patron de la compagnie aérienne Korean Air, proposait presque le même projet que celui qui avait brillament passé le premier tour avec un maximum de voix en 2007.
Mais cette fois, Pyeongchang a sans doute aussi bénéficié de la règle non écrite de l'alternance des continents. Après deux éditions organisées en Europe - Turin-2006 et Sotchi-2014 -, deux en Amérique du Nord - Salt Lake City-2002 et Vancouver-2010 -, les JO d'hiver devaient logiquement retourner en Asie après les Olympiades de Nagano-1998 et Sapporo-1972.
Pyeongchang proposera deux zones de compétition situées à 37 km l'une de l'autre et reliées par une autoroute déjà existante. Situé à 700 m d'altitude, le site d'Alpensia regroupera les activités neige et glisse ainsi que le village olympique principal, le centre des médias, l'hôtel du CIO et le stade olympique. Les épreuves de vitesse de ski alpin se dérouleront à moins d’une demi-heure de là, à Jung Bong, et celles de ski acrobatique et de snowboard à Bokwang Phoenix Park. Sur la côte, à l'est de Pyeongchang, Gangneung accueillera les épreuves de glace et le village olympique annexe.