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Une minute de silence a été observée à l’heure où le séisme et le tsunami géants ont frappé le nord-est du pays le 11 mars, faisant au moins 27 000 morts et 150 000 sans-abris, il y a un mois jour pour jour.
"Le pays n’est pas du tout capable aujourd’hui d’organiser des évènements ambitieux, donc ce sont des cérémonies assez intimistes qui se déroulent aujourd’hui", a constaté la correspondante FRANCE 24 au Japon, Marie Linton.
Ce lundi, un mois jour pour jour après le séisme de magnitude 9 et le tsunami géants survenus le 11 mars, une minute de silence a été observée dans le nord-est du pays par les survivants et des sauveteurs à 14H46 (05H46 GMT). À l'heure exacte de la première secousse, les sirènes ont retenti et la population locale s'est immobilisée pour rendre hommage aux victimes.
Selon le dernier bilan des autorités, au moins 27 000 personnes ont péri ou ont disparu dans la catastrophe, et 150 000 personnes se sont retrouvées sans logis.
Les militaires qui participent aux opérations de sauvetage et de recherche des corps des victimes ont interrompu leur tâche pour cet hommage avant de reprendre leurs opérations dès que la minute de silence s’est achevée.
"On l’a vu depuis un mois : les Japonais sont très recueillis, mais aussi très pudiques dans leur manière d’exprimer leur douleur", témoigne Marie Linton. "Mais ils vont commémorer très longtemps cette catastrophe, la plus grave qu'ait connue l'archipel depuis la Seconde guerre mondiale", poursuit-elle.
Fukushima inquiète toujours
Un mois après le séisme, la situation reste précaire dans le pays. Depuis le 11 mars, le Japon a été touché par plusieurs répliques du séisme. Ce lundi, un nouveau tremblement de magnitude 7,1 a secoué le nord-est du pays et une nouvelle alerte au tsunami a été lancée avant d’être levée peu après.
Surtout, la situation reste préoccupante à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (N°1), à 250 kilomètres au nord de Tokyo, où les six réacteurs ont été mis hors service par le tsunami du 11 mars dernier. Les eaux avaient rompu leur alimentation et noyé les groupes électrogènes. Les jours suivants, le combustible nucléaire avait chauffé, provoquant une explosion des bâtiments et, in fine, une fuite de radioactivité.
Un mois plus tard, les experts estiment que le pire a été évité, même si la situation reste précaire. "On ne voit pas de signes de réelle amélioration", s’inquiète ce lundi la presse japonaise. En effet, les autorités japonaises et la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) ne sont pas encore parvenues à maîtriser pleinement la situation. Selon les médias nippons, les autorités envisagent même d'élargir la zone d'exclusion autour de la centrale en raison de niveaux élevés de radioactivité.
Interrogé par l’AFP, un industriel du secteur rappelle que le personnel travaillant sur la centrale agit "dans un environnement accidenté qui ne permet pas de travailler dans des conditions habituelles". Selon lui, "il faudra des semaines sinon des mois pour parvenir à réellement contrôler la situation".