
Hugo Chavez a condamné la dégradation d'une synagogue à Caracas vendredi, après de vives critiques d'Israël. Les relations entre les deux pays sont glaciales depuis l'expulsion de l'ambassadeur israélien au Venezuela en janvier.
REUTERS - Le président vénézuélien Hugo Chavez a condamné dimanche l'attaque menée contre une synagogue de la capitale Caracas et laissé entendre qu'elle avait été organisée par l'opposition pour ternir l'image de sa révolution socialiste.
Des individus armés ont fait irruption dans une synagogue de Caracas vendredi en fin de soirée, détruisant des objets du culte et passant les murs à la bombe à peinture. L'incident a provoqué colère et récriminations parmi la communauté juive, avec, en toile de fond, les vives tensions des dernières semaines entre le gouvernement vénézuélien et Israël. Le président Chavez a expulsé en janvier l'ambassadeur d'Israël au Venezuela et rompu les relations diplomatiques avec l'Etat juif, pour protester contre l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, qui a fait autour de 1.300 morts parmi les Palestiniens, dont des centaines de civils.
"Nous condamnons les actes commis contre la synagogue de Caracas", a déclaré Chavez dans un discours télévisé. "Il faut se demander à qui profitent de tels actes de violence. Ce n'est pas au gouvernement, ce n'est pas au peuple, pas plus qu'à la révolution".
Dans une réponse cryptée, il a laissé entendre que les chefs de l'opposition avaient eux-même organisé cet acte antisémite afin de réduire les chances du président dans le référendum du 15 février, lors duquel il sera demandé à la population de se prononcer sur un amendement constitutionnel autorisant Chavez à rester en fonction au-delà de la fin de son mandat actuel, en 2013.
Le ministre des Affaires étrangères Nicolas Maduro, au cours d'une cérémonie organisée samedi pour le retour au pays des diplomates vénézuéliens qui étaient en poste en Israël, a promis d'enquêter sur les actes commis à la synagogue et d'arrêter leurs auteurs.