Trois personnes sont mortes samedi à Tunis au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre. Vendredi, une manifestation a rassemblé près de 100 000 personnes dans la capitale pour demander le départ du gouvernement de Mohammed Ghannouchi.
AFP - Trois personnes sont mortes dans les affrontements samedi entre manifestants et forces de l'ordre en plein centre de Tunis, a annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Selon ce communiqué, "trois personnes ont trouvé la mort parmi les douze qui ont été blessées lors de ces heurts et qui ont été transférées dans un hôpital pour y être soignées". L'utilisation du terme "personne" laisse entendre qu'il s'agirait de manifestants.
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"Plusieurs membres des forces de l'ordre ont été blessés à différents degrés", selon le communiqué qui ne précise par leur nombre.
D'autre part, selon le communiqué, "plus de 100 personnes ont été arrêtées ce samedi" et "88 autres auteurs d'actes de vandalisme ont été arrêtés la veille", lors des premiers affrontements entre forces de l'ordre et manifestants survenus vendredi dans le coeur de Tunis.
Le ministère attribue ces actes de violence contre la police "à un groupe d'agitateurs infiltrés dans les rangs de manifestants pacifistes et qui se sont servis de jeunes lycéens comme boucliers humains pour se livrer à des actes de violences, d'incendies visant à semer la terreur parmi les citoyens et visant les forces de sécurité intérieures".
Il appelle "la population à la vigilance et presse les parents à coopérer avec les forces de sécurité et à convaincre leurs enfants de ne pas participer à ces manifestations".
Auparavant, le ministère avait annoncé l'interdiction de circuler pour les piétons et les voitures dans l'avenue Habib Bourguiba dans le centre de Tunis, théâtre de violents affrontements, à partir de ce samedi 18H00 jusqu'à dimanche minuit, a rapporté l'agence TAP.
Cette avenue centrale a été livrée samedi à une véritable bataille rangée entre forces de l'ordre et manifestants, que la police a dispersés à plusieurs reprises en faisant usage de gaz lacrymogènes.