
Les documents concernant l'enquête sur l'opération militaire de libération des deux otages français tués au Niger vont être déclassifiés, a annoncé Alain Juppé, le ministre de la Défense. L'armée impute la responsabilité de leur mort à Al-Qaïda.
AFP - Le ministre de la Défense, Alain Juppé, a décidé vendredi de déclassifier les documents demandés par le procureur de Paris dans l'enquête sur l'opération militaire du 8 janvier pour tenter de libérer deux otages français enlevés puis tués au Sahel, a annoncé le ministère à l'AFP.
"Suite à l'avis rendu par la Commission consultative du Secret de la Défense nationale (CCSDN), le ministre de la Défense a pris la décision de déclassifier les documents demandés par le procureur", a-t-on déclaré au ministère.
Une source judiciaire avait indiqué plus tôt dans l'après-midi que la CCSDN avait rendu jeudi un avis favorable à la déclassification de photos et de vidéos prises lors de l'intervention des forces spéciales françaises au Mali pour tenter de libérer les otages.
Le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, dirige l'enquête préliminaire sur l'enlèvement de Vincent Delory et Antoine De Léocour le 7 janvier au Niger et leur décès le lendemain au Mali.
Sa demande de documents classés secret défense datait d'il y a une semaine, le vendredi 14 janvier, et Alain Juppé avait saisi mardi la CCSDN pour avis. Celle-ci a émis jeudi son avis favorable à la déclassification et le ministre a donc décidé de s'y conformer dès vendredi, dans un délai très rapide.
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