Le chef de l'État libanais, Michel Sleimane, a demandé jeudi au Premier ministre Saad Hariri d'assurer l'intérim pour les affaires courantes en attendant la formation d'un nouveau gouvernement, après la démission de onze ministres.
AFP - Le président libanais Michel Sleimane a chargé jeudi le gouvernement de Saad Hariri de la gestion des affaires courantes, le cabinet s'étant effondré après la démission du camp du Hezbollah en raison de la crise liée à l'enquête sur le meurtre de Rafic Hariri.
it"Etant donné que le gouvernement a perdu plus d'un tiers de ses membres (...) son Excellence a remercié le président du Conseil et les ministres et a demandé au gouvernement de continuer à gérer les affaires courantes dans l'attente de la formation d'un nouveau gouvernement", indique un communiqué de la présidence.
Le gouvernement est désormais considéré comme démissionnaire et M. Sleimane doit procéder à des consultations contraignantes avec les groupes parlementaires en vue de nommer un nouveau Premier ministre.
Le cabinet -qui comptait 30 ministres- est tombé car plus d'un tiers des ministres ont démissionné. Le Conseil des ministres nécessite un quorum des deux-tiers pour se réunir conformément à la Constitution.
M. Hariri se trouve hors du Liban. Il rencontrait le président américain Barack Obama à Washington au moment de l'annonce mercredi de la démission des 11 ministres du Hezbollah et de ses alliés. Il doit rencontrer jeudi à Paris le président Nicolas Sarkozy.
Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé d'enquêter et de juger les responsables de l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri en 2005, fait l'objet d'un bras de fer entre le camp Hariri et celui du Hezbollah qui accuse le tribunal d'être "politisé" et à la solde d'Israël et des Etats-Unis.