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Julian Assange se dit prêt à rencontrer la police britannique, selon son avocat

D'après l'avocat du fondateur de WikiLeaks, son client et lui-même se prépareraient à rencontrer la police britannique. De son côté, la justice française a refusé de statuer sur la légalité de l'hébergement d'une partie du site dans l'Hexagone.

Mark Stephens, l'avocat du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a indiqué lundi être en relation avec la police britannique pour organiser un entretien sur une base volontaire avec son client, qui se trouve selon toute probabilité en Angleterre.

M. Stephens a déclaré à la BBC avoir reçu "tard dans la journée un appel de la police disant qu'ils avaient reçu une requête d'extradition de la Suède".

"La requête est d'interroger Julian Assange. Il n'est accusé d'aucun chef d'inculpation".

"Nous sommes en train de nous organiser en vue d'une rencontre avec la police sur une base volontaire, afin de faciliter la prise en compte de cette demande" (de la justice suédoise), a précisé l'avocat. Il a ajouté que l'entretien aurait lieu dans "un futur prévisible", sans donner de date précise.

La police britannique a reçu lundi le nouveau mandat d'arrêt international émis par la justice suédoise à l'encontre du fondateur du site WikiLeaks Julian Assange, selon la BBC. Interrogé par l'AFP, Scotland Yard s'est refusé à tout commentaire. Julian Assange, 39 ans, fait l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé par la Suède pour des affaires de "viol, d'agression sexuelle et de coercition" à l'encontre de deux femmes, des faits survenus en août dans le pays nordique.

La justice n'impose pas à l’hébergeur français de fermer WikiLeaks

Par ailleurs, la justice française n'a pas imposé à OVH, la société hébergeant une partie de WikiLeaks, de fermer le site controversé, en rejetant plusieurs requêtes demandant aux juges de statuer s'il était légal ou non, a annoncé OVH lundi. Une première requête de l'hébergeur français, qui n'a pas eu recours à l'assignation en référé comme annoncé vendredi, a été rejetée par le tribunal de grande instance (TGI) de Lille au motif qu'elle était incomplète.

Une nouvelle requête a été présentée lundi, demandant "que l’autorité judiciaire tranche du caractère illicite ou non du site".

"Cette requête a été présentée et plaidée aujourd'hui (lundi) auprès d'un juge au TGI de Lille et un autre de Paris en même temps", a indiqué OVH dans un courriel à l'AFP.

Le TGI de Lille a de nouveau rejeté la requête. Le TGI de Paris a rejeté la requête "au motif qu'un tel dossier nécessitait un débat contradictoire", a précisé OVH.

"Au niveau d'OVH, le prestataire technique, nous estimons avoir fait le maximum pour clarifier la situation juridique du site (...) En tout cas, nous avons essayé d'être le plus transparent possible", indique la société basée à Roubaix (Nord).

"Nous n'avons pas fait la procédure en référé, car elle demande qu'une partie assigne en justice une autre partie (...) Comme OVH n'est ni pour ni contre ce site, nous n'avons pas à assigner notre client", ajoute l'hébergeur, laissant entendre qu'il cesse là toute procédure judiciaire.