
La justice britannique a annoncé qu'Abou Hamza, l'ex-imam de la mosquée de Finsbury Park emprisonné depuis 2007 pour incitation au meurtre et à la haine raciale, ne pouvait être déchu de sa nationalité britannique, comme le réclamait le gouvernement.
AFP - Une commission spéciale d'appel a jugé vendredi que le gouvernement britannique ne pouvait pas retirer son passeport à l'imam radical Abou Hamza, actuellement emprisonné au Royaume Uni et menacé d'extradition vers les Etats-Unis, car celui-ci serait alors apatride.
L'ancien imam de la mosquée de Finsbury Park, dans le nord de Londres, a été condamné en 2007 à une peine de sept ans dans une prison londonienne de haute sécurité pour incitation au meurtre et à la haine raciale.
Abou Hamza, d'origine égyptienne, borgne et équipé d'un crochet à la place d'une main, est recherché par les Etats-Unis.
L'imam faisait valoir que sa nationalité égyptienne lui avait été retirée, alors que le gouvernement britannique plaidait qu'aucune pièce officielle ne le prouvait.
Un porte-parole de Downing Street a précisé vendredi que la décision judiciaire n'affecterait pas la procédure d'extradition en cours.
Vendredi, le juge Edward Mitting, de la Commission spéciale d'appel sur l'immigration a jugé qu'il "avait de bonnes raisons de croire" que la nationalité égyptienne lui avait bien été retirée, ce qui aurait pour effet, si son passeport britannique lui était retiré, de le rendre apatride.
La Cour européenne des Droits de l'homme a bloqué en juillet l'extradition de la Grande-Bretagne vers les Etats-Unis d'Abou Hamza et de trois autres terroristes présumés, dans l'attente d'un arrêt sur le fond.
Les Etats-Unis réclament son extradition afin de le traduire en justice pour prise d'otages au Yémen (1998-1999), complot en vue de la création d'un camp d'entraînement terroriste dans l'Oregon, aux Etats-Unis, (octobre 1999 à avril 2000), et soutien à des actes terroristes en Afghanistan (1999-2001).
Abou Hamza a perdu tous ses recours au Royaume-Uni contre son extradition.