logo

Nicolas Sarkozy se rendra au Forum économique de Saint-Petersbourg

Le président français, accompagné de la ministre de l'Économie et de nombreux hommes d'affaires français qui espèrent signer plusieurs accords commerciaux, se rendra au Forum économique international de Saint-Petersbourg, jeudi.

AFP - Emergeant de la crise économique qui l'a durement secouée en 2009, la Russie mettra l'accent sur son indispensable modernisation lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, qui sera aussi marqué par la présence du chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy.

Près de 2.500 participants sont attendus à la quatorzième édition de ce raout des affaires qui se tiendra de jeudi à samedi dans l'ancienne capitale impériale russe, soit "nettement plus" que l'an dernier, selon le conseiller économique du Kremlin, Arkadi Dvorkovitch.

Parmi eux figurera notamment une importante délégation d'hommes d'affaires français, dont les patrons de GDF Suez, Total ou encore Danone, qui accompagneront la ministre française de l'Economie Christine Lagarde, alors que 2010 est une année croisée de la Russie en France et de la France en Russie.

Le président français Nicolas Sarkozy, attendu samedi, s'exprimera aux côtés du chef de l'Etat russe Dmitri Medvedev, dans le cadre d'une séance intitulée "repenser les tendances économiques mondiales".

Les deux hommes s'entretiendront ensuite dans le cadre d'une rencontre bilatérale, a indiqué mardi M. Dvorkovitch lors d'une conférence de presse.

Côté entreprises, des protocoles d'accords et accords préliminaires sont en préparation dans les secteurs de l'automobile, des chemins de fer, des gisements gaziers, des télécommunications, de l'industrie pharmaceutique ou encore de l'efficacité énergétique, selon le responsable.

Sans vouloir donner plus de détails, il a cité pêle-mêle des sociétés françaises et russes telles qu'Alstom, Gazprom, Areva, ou encore Rosatom.

Le Forum qui ambitionne d'acquérir une envergure internationale, se veut l'occasion d'un brainstorming sur l'avenir de l'économie mondiale, avec cette année des séances sur les "finances après la crise", "la gestion de la dette souveraine" ou encore "la politique fiscale des pays dits BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) et la monnaie de réserve".

Toutefois, "le Forum n'est pas seulement organisé pour les investisseurs internationaux mais aussi pour une audience nationale", souligne Chris Weafer, économiste en chef de la banque d'investissement moscovite Uralsib, interrogé par l'AFP.

Si l'an dernier, alors que la Russie subissait une des pires récessions de son histoire, la morosité ambiante avait gagné les rangs de l'assemblée, cette édition devrait voir M. Medvedev et ses ministres adopter un ton plus confiant.

"La Russie a survécu à la crise et se retrouve dans une situation financière plus solide que de nombreux autres pays, en particulier en Europe. Elle est solvable, à la différence de la plupart des anciennes républiques soviétiques", explique l'analyste.

Plusieurs conférences et tables rondes concerneront la modernisation en Russie, thème cher à M. Medvedev pour sortir le pays de sa forte dépendance aux exportations d'hydrocarbures.

L'accent sera mis "sur la façon dont le gouvernement russe prévoit d'attirer les investissements et de créer les bonnes conditions pour le développement des nouvelles industries qui conduiront la croissance sur les cinq à dix prochaines années", estime M. Weafer.

Dans ce contexte, le message en direction des participants internationaux sera que la Russie "est un pays où les étrangers ne doivent plus avoir peur d'investir et où ils peuvent gagner beaucoup d'argent", conclut-il.