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De nouvelles "options" à l'étude pour obtenir des explications de Pyongyang sur le Cheonan

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, révèle que Washington étudie de "nouvelles options" pour contraindre la Corée du Nord à rendre des comptes au sujet du torpillage du navire sud-coréen Cheonan dont elle est accusée.

AFP - Les efforts diplomatiques pour sanctionner la Corée du Nord après le torpillage d'une corvette sud-coréenne auraient peu d'effet sur un régime qui "ne se préoccupe pas" ni du monde extérieur ni de son propre peuple, a déclaré dimanche à la BBC le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates.

"Tant que le régime ne se préoccupe pas de ce que pense de lui le reste du monde, tant qu'il ne se préoccupe pas du bien-être de son peuple, franchement, il n'y a pas grand chose à faire, à moins d'être prêt à un moment à utiliser la force militaire", a dit M. Gates, selon une transcription de l'entretien à la chaîne britannique.

"Et personne ne veut cela", a-t-il ajouté.

Selon le secrétaire américain qui s'exprimait en marge d'une conférence sur la sécurité à Asie, l'attitude provocatrice de la Corée du Nord pose un "dilemme" aux pays qui cherchent des mesures efficaces contre Pyongyang en dehors de l'action militaire.

Il a également reconnu que les motivations du torpillage de la corvette Cheonan, attribué à la Corée du Nord, restaient floues.

"Il faut se demander à quoi ils pensent et s'il y aura de nouvelles provocations", a-t-il poursuivi, en rappelant le caractère imprévisible du régime de Pyongyang.

Une enquête internationale a conclu le mois dernier que le naufrage de la corvette, qui a entraîné la mort de 46 marins sud-coréens le 26 mars, était dû à un tir de torpille par un sous-marin nord-coréen. La Corée du Nord a démenti toute responsabilité dans l'incident.

Samedi, M. Gates a annoncé que les Etats-Unis étudiaient de nouvelles "options", en plus de la diplomatie et de manoeuvres americano-sudcoréennes, pour contraindre la Corée du Nord à rendre des comptes sur le torpillage du navire sud-coréen, mais sans préciser la nature de ces mesures.

La veille, la Corée du Sud a saisi formellement le Conseil de sécurité des Nations unies. Pyongyang a de nouveau menacé de représailles en cas de condamnation à l'ONU.